Après sa marche rompue par la Police au rond-point de la Poste Médina, Me Abdoulaye Wade a tenu un point de presse pour expliquer son ras-le-bol. D’abord, face à l’arrêté ministériel du 20 Juillet 2011 signé Ousmane Ngom, Ministre de l’intérieur de l’époque, qui interdit toute manifestation entre le Cap Manuel et l’Avenue El Hadji Malick Sy (Dakar Plateau), il précise que cette loi était de son ressort.
«Il n’existe pas d’arrêté Ousmane Ngom. Et, ce n’est pas parce qu’il n’est plus avec moi qu’il faut l’accuser de toutes les manœuvres. Ce qui s’était passé avec ce dernier, en tant que Ministre de l’Intérieur, c’était moi le principal responsable», revendique la tête de liste nationale de la «Coalition gagnante/Wattu Senegaal».
A l’en croire, «la loi sur les réunions publiques actuellement en vigueur c’est moi qui l’ai fait adopter à l’Assemblée nationale. Et, elle est bonne, cette loi. Nous ne la contestons pas».
Pour lui, il faut que les populations sachent que «dans cette loi, pour se réunir, il fallait d’abord une autorisation. Mais, j’ai dit non parce que ce n’est ni démocratique, ni républicain. Le droit de réunion est un droit constitutionnel. Ceux qui veulent se réunir peuvent alors le faire sans en demander d’autorisation».
C’est à en croire Me Wade que tout a été changé. Du coup, «il suffisait d’informer l’autorité, en lui précisant son intention. La marche, c’est une expression d’un droit ». Maintenant, il est aussi prévu que l’Administration, une fois informée, aie «le pouvoir de l’interdire mais en motivant sa décision, en donnant des motifs contrôlables par la justice. Il ne suffit pas tout simplement de dire, on interdit», renseigne Me Wade.
Richard SAMBOU (Actusen.com)