Dans ce contexte de préélectorale très tendu où des acteurs politiques ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt, la justice sénégalaise a fait l’objet d’attaques. Ce qui a poussé la chancellerie à sortir de son trou pour mettre les points sur les ‘’i’’. Et c’est le magistrat Yakham Lèye qui a fait face, ce vendredi à la presse pour se défouler sur les personnes qui jettent le discrédit sur la justice.
«La justice ne peut pas et ne doit pas être distribuée au gré de surenchères médiatico-politiques ou des besoins contingents de quelques personnes, quel que soit le bord où elles se situent. Elle doit demeurer intransigeante par rapport aux principes qui la gouvernent. Elle ne cherche ni à plaire, ni à déplaire et ne saurait non plus être intimidée ou distraite», a laissé entendre le directeur des Affaires criminelles et des Grâces. Selon le porte-parole du ministère de la Justice, l’obéissance à la loi et le respect de l’autorité de l’État sont des exigences aussi légitimes que l’est l’exercice des libertés et des droits fondamentaux.
«L’un ne peut pas aller sans l’autre et nul doute que la Justice saura veiller à leur effectivité sans que cela ne puisse, d’une quelconque manière, compromettre l’ordre public ou la tranquillité des citoyens. Cet équilibre est une quête permanente et la Justice est le seul mécanisme apte à en garantir la pérennité», a-t-il dit.
Yakham Lèye renseigne que la justice, à l’image des autres institutions Constitutionnelles, n’est pas épargnée par les coups de boutoir. «Elle reste pourtant le gage d’une paix durable et d’un environnement socio-économique serein; elle constitue le dernier rempart de l’État de droit, la gardienne des libertés. Nul n’a intérêt à l’affaiblir, et tous devraient contribuer à la soutenir et la renforcer», indique le porte-parole dudit ministère.
A l’en croire, «la justice est l’incarnation de l’équilibre entre la puissance de l’État et l’exercice des libertés individuelles et collectives, mais aussi le garant de l’effectivité de la règle de droit et du respect, par chaque individu, des droits et de la propriété d’autrui».
Actusen.sn