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100 jours après sa nomination : Aïda Mbodj explique comment elle a transformé la Der

Après les 100 Jours de Diomaye à la tête du pays, Dr Aïda Mbodje a aussi vécu ses 100 jours hier à la tête de la Délégation Générale à l’Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ). Ses partenaires, et collaborateurs, les bénéficiaires et autres Directeurs généraux ont tenu à assister à cette cérémonie. Forte d’une expérience riche et dotée d’une volonté de créer des opportunités pour les cibles de la Der, Dr Aïda Mbodj, selon plusieurs témoignages, incarne une posture de mère pour un écosystème entrepreneurial dynamique sur l’ensemble du territoire. “Parce qu’on m’a demandé de faire vivre la Der pour les cibles, pour les gens qui veulent travailler et qui ont besoin d’être soutenus et appuyés, et pour les pouvoirs publics”, répond humblement la Déléguée générale.

En fait, ses collaborateurs ont souligné sa capacité à rassembler et sa compétence à établir des partenariats stratégiques avec des institutions nationales et internationales. “Sa nomination en tant que Délégué Général à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ) a été reçue comme un message fort de renforcer et pérenniser l’appui fait aux femmes et aux jeunes”, se félicitent-ils.

Docteur en gouvernance territoriale, les partenaires de la DER, tels que les représentants de MasterCard, et de l’Agence française de développement, ont aussi insisté sur l’engagement de Aïda Mbodj envers l’entrepreneuriat et son désir de voir un Sénégal prospère et inclusif qui font d’elle une personnalité de choix, qui porte haut les couleurs de la DER/FJ. En effet, depuis qu’elle a été propulsée à la tête de la DER, Dr Aïda Mbodj a fait de la synergie son cheval de bataille. Elle a tenu de nombreuses rencontres primordiales avec des partenaires de la DER/FJ, mais également des prospects intéressés par le modèle d’intervention. Ses rencontres avec les acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial lui ont permis d’échanger des idées, identifier les défis et co-construire des solutions adaptées, mais également proposer des stratégies pour aligner les efforts, maximiser l’impact des interventions et favoriser un environnement propice à la réussite de nos jeunes et femmes entrepreneurs, encadrés par l’ensemble des acteurs de l’écosystème. C’est ainsi qu’elle fera véritablement jouer à la DER/FJ son rôle de catalyseur dans le développement économique du Sénégal.

Côté inclusion, elle a aussi marqué son empreinte, en 3 mois à peine. Car, afin de fédérer les bénéficiaires, elle a tenu à avoir des séances avec eux pour leur parler. Ces événements ont été d’une une importance capitale pour renforcer la proximité et l’engagement au sein de l’écosystème entrepreneurial sénégalais, ainsi que pour favoriser le dialogue et l’échange direct entre la DER/FJ et les bénéficiaires, permettant ainsi de mieux comprendre leurs besoins, leurs défis et leurs aspirations. C’est qui permettra d’ailleurs d’ajuster ses programmes et services en fonction des retours d’expérience des bénéficiaires.

Par ailleurs, l’engagement visible de la Déléguée Générale lors de ces événements a démontré sa volonté de soutenir activement ses bénéficiaires, en les plaçant au cœur de sa mission et renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté dynamique, tout en installant un climat de confiance et de transparence.

C’est ainsi que les impacts sont palpables à plusieurs niveaux. Au-delà des rencontres et des discussions, Dr. Aida MBODJ a tenu à rendre concret sa vision pour l’entrepreneuriat au Sénégal. Elle a ainsi procédé à plusieurs remises de financements, et a fortement œuvré pour la mise à disposition des crédits de plusieurs bénéficiaires, notamment dans le nano crédit et les programmes tel que le PAAICE, avec une vision qui a permis de contourner les obstacles et les transformer en opportunités pour les bénéficiaires.

Pour aller plus loin, elle a soutenu la restructuration du PAVIE 2, qui a pour objectifs de mobiliser encore plus de fonds qui seront destinés aux populations et à investir dans leurs projets. “Je pense que nous avons de belles perspectives. Le Pavie 2, je disais tout à l’heure que c’est notre projet phare. Je suis arrivée au moment où un devait procéder à la clôture du Pavie. Là nous avons introduit une requête pour demander un prolongement afin de consommer le reste de crédit et mieux élaborer la formulation. Et dans la formulation du Pavie 2 nous avons beaucoup insisté sur la territorialisation”, se réjouit-elle.

Justement, pour la territorialisation, un des chevaux de bataille du nouveau délégué général, est la proximité avec ses cibles. Pour atteindre cet objectif de manière efficace et inclusive, elle a élaboré une stratégie de territorialisation visant à rapprocher ses services des bénéficiaires dans chaque département du pays afin d’assurer une présence opérationnelle quotidienne, à travers des antennes départementales. C’est dans cette dynamique de décentralisation des interventions qu’elle a initié une Caravane de l’Entrepreneuriat pour aller à la rencontre des Sénégalais dans leur localité pour discuter en présence des autorités locales des besoins que la DER/FJ pourrait aider à solutionner. “C’est le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui disait que la formation entraîne la déformation. C’est peut-être parce que je suis Docteur en gouvernance territoriale que je m’intéresse beaucoup à la territorialisation, et ça a beaucoup payé”, s’est-elle félicitée, rassurant être dans les dispositions d’entamer le Pavie 2 avec beaucoup d’espoir. “Car notre vocation est d’accompagner les politiques publiques, avec surtout la territorialisation, et la souveraineté alimentaire. Mais surtout les boutiques que nous allons faire pour les femmes avec la possibilité de s’autofinancer et de s’auto-alimenter”, dira-t-elle.

En outre, il faut dire que Aïda Mbodje n’est pas seulement la Déléguée générale de la Der. A la Der, elle est la mère, l’aînée, celle qui a installé un climat de confiance entre les travailleurs. “Je ne connaissais personne de  la DER à mon arrivée. Je n’ai pas tenu compte de la politique ici. On a tenu à baisser la tension. En tant qu’aînée, j’ai beaucoup eu à plaisanter avec tout le monde. Nous sommes une famille, nous partageons nos peines et nos espoirs. Il m’est arrivé d’assister à des baptêmes, parfois avec gaieté de cœur ”, a-t-elle confié. Avant d’embrayer en ces termes : “Sans pour autant me jeter des fleurs, j’ai trouvé une Der où les gens étaient presque découragés. En fait, la Der n’était pas bien accompagnée, pas pour des raisons politiques. Sur un budget de 20 milliards, vous n’avez que reçu que 2,5 milliards. Ça ne pourrait pas nous permettre d’investir. Et quand les nouvelles autorités sont venues, elles ont marqué leur volonté politique d’accompagner la Der. Et c’est ainsi que le ministre des Finances nous a accompagnés en nous payant même les arriérés de budgets précédents. Le ministre de l’Agriculture a aussi donné des ordres pour qu’on puisse bénéficier d’un financement de 30 millions d’euros. Qu’ils en soient remerciés !”.

Amadou DIA (Actusen.sn)

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