Le journaliste Babacar Touré a bénéficié d’un deuxième retour de parquet, ce vendredi, au tribunal de grande instance de Dakar. Ainsi, le patron du Site d’information Kewoulo sera attendu dans le bureau du procureur mardi prochain pour probablement connaître le sort que lui réserve le maître des poursuites. Mais, avant cette date, le journaliste séjourne au commissariat central où les conditions de vie ne sont pas les meilleures, selon son avocat, Me Moussa Sarr, joint par téléphone.
«Il doit passer 04 jours de plus au Commissariat central. C’est regrettable et il faut travailler pour changer les textes », propose-t-il. Car, selon la robe noire, le retour de parquet est une pratique hors norme. «Le retour de parquet est une pratique du parquet de Dakar qui n’est pas réglementée par la Loi (un vide juridique). C’est une pratique illégale», dénonce-t-il. Avant d’embrayer : «Cela fatigue les prévenus et c’est inconcevable dans un Etat de droit».
Toutefois, l’avocat reconnaît que «s’il y a un retour, c’est parce que le parquet doit ouvrir une information judiciaire». «Au Sénégal, le retour de parquet n’est pas lié aux nouveaux éléments à charge ou à décharge. Mais plutôt que le parquet n’a pas terminé son réquisitoire ou n’a pas pris la décision pour voir la suite à donner à ce dossier», explique Me Moussa Sarr.
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