Le PSG peut-il remporter la Ligue des champions ? Pour Laurent Blanc, c’est une évidence, et la France du football a trop souvent tendance à l’oublier selon ses dires.
Laurent Blanc n’est pas du genre rancunier. Ne comptez pas sur le Cévenol, tout du moins, pour dire du mal d’un club qui l’a licencié trois ans auparavant contre une indemnité alors estimée à quelque 22 millions d’euros. Dans une longue interview accordée aux journalistes du Parisien et publiée ce lundi, à la veille de Manchester United-PSG en Ligue des champions, l’entraîneur actuellement sans club a affirmé qu’il soutiendrait son ancienne formation.
« J’adore Manchester United, j’y ai des souvenirs incroyables. Mais je suis français et j’aime mon pays« , a confié Blanc en préambule, avant de donner son avis sur le statut du PSG sur la scène européenne. « On est dans la cour des grands. Il n’y a pas que Paris, mais il y a Paris et je trouve qu’on l’oublie trop facilement, dit-il. Il faut le répéter: Paris appartient aux grands clubs et les autres grands clubs le savent. »
« A Paris, l’entraîneur a les mains libres »
Éliminé en quarts de finale en 2013, 2014, 2015 et 2016 avec Carlo Ancelotti puis Laurent Blanc (trois fois), le PSG est sorti dès les huitièmes de finale sous Unai Emery en 2017 et 2018. Un bilan qui n’empêche pas le champion du monde 1998 de faire de Paris un favori pour le titre. « Nous, en France, on fait la fine bouche : ‘Ah oui, mais ils n’ont pas encore remporté la Ligue des champions’. Mais le PSG peut remporter la Ligue des champions, tous les grands clubs vous le disent. Pas pour vous faire plaisir, mais parce qu’ils le pensent. C’est un travail énorme, à une vitesse record. Le PSG est pris très au sérieux et s’est fait une place parmi les grands. »
S’il reconnaît qu’il n’a « pas tout réussi à Paris, loin de là« , Laurent Blanc jure que « l’entraîneur décide de tout. » Soupçonné à l’époque d’avoir manqué d’autorité avec Zlatan Ibrahimovic, comme Emery avec Neymar l’an passé, Blanc affirme encore que « l’entraîneur a les mains libres » à Paris. « Mais il faut se battre, poursuit-il. Il faut montrer du caractère. Mais je suppose que c’est tout aussi compliqué à Barcelone, à Manchester City. Ou que vous soyez, il y a des rapports de force. »
A ce sujet, Laurent Blanc reconnaît des qualités à l’un de ses successeurs, Thomas Tuchel, même s’il prend soin de noter l’amélioration de l’effectif depuis son départ. « Il (Tuchel) amène une rigueur allemande, mais j’ai l’impression que dans sa gestion humaine, il est plus latin qu’allemand, affirme le quinquagénaire. Il hérite d’une équipe extraordinaire. Derrière les deux extraterrestres (Messi et Ronaldo, ndlr), Neymar et Mbappé sont les deux plus grands joueurs actuellement. Les avoir réunis dans une même équipe, c’est très fort ! » Malheureusement pour Paris, ce ne sera pas le cas mardi*.
(*) Neymar, blessé, sera absent à Old Trafford mardi. Tout comme Edinson Cavani et Thomas Meunier. Belle hécatombe.
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