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Saccage des locaux du quotidien «Les Echos» : le Cdeps marque toute son indignation et interpelle le ministre de la justice

Les locaux du quotidien «Les Échos» ont été saccagés hier en début d’après-midi. Un acte que le Conseil des Éditeurs et Diffuseurs de Presse du Sénégal (Cdeps) n’a pas manqué de dénoncer. Dans un communiqué rendu public, Mamadou Ibra Kane et Cie ont condamné avec la dernière énergie cet «acte ignoble» perpétré par des «énergumènes qui n’ont pas été identifiés. Le Cdeps condamne avec fermeté cette agression ignoble et exprime toute sa solidarité au journal Les Échos , à ses travailleurs et à sa direction».

«Les ordinateurs de la salle de rédaction et les machines de la salle de montage ont été détruits par les agresseurs. Le préjudice pourrait s’élever à plusieurs dizaines de millions. Heureusement, aucun dommage physique n’a été déploré pour le vigile, seul présent à la rédaction.  Les auteurs de cette barbarie prétextent de la publication, par le quotidien «Les Échos», de l’hospitalisation pour cause de Covid-19 du responsable moral des Moustarchidines Wal Moustarchidaty, Serigne Moustapha Sy. Le journal, qui n’a fait que relater l’information, a même souhaité un prompt rétablissement à Serigne Moustapha Sy», a déploré les éditeurs et diffuseurs de la presse.

Pire, regrette les journalistes, «chaque fois qu’il y a agression contre les journalistes, les auteurs de ces barbaries refusent en fait à la presse le droit d’informer. La presse est intimidée pour ne pas exercer sa liberté d’informer». Et cela est, estime les membres du Cdeps  « une menace récurrente et permanente pour la liberté de presse. C’est la énième agression contre les journalistes après la station RFM de Mbacké, le Directeur de publication de Waa Grand-Place, la 7TV… Aucun des agresseurs n’a jamais été pris et il règne une sorte d’impunité d’auteurs de violences contre les journalistes et les maisons de presse».

Face à cette énième attaque, les journalistes réclament justice : «Les forces de sécurité sont restées muettes sur les auteurs de ces agressions contre la liberté de presse. Aucun des forfaits commis contre la liberté de presse n’a aussi fait l’objet de poursuites devant les tribunaux. L’État a le devoir de protéger les journalistes et les maisons de presse. Le CDEPS en appelle encore au ministre de l’Intérieur, au Gouvernement et au Président de la République pour la protection des journalistes».

Pour le Cdeps, « la seule condamnation de ces actes ignobles ne suffit plus. Tous les acteurs de la presse et les citoyens doivent se mobiliser pour défendre la liberté de presse menacée au Sénégal».

Adja Khoudia Thiam (Actusen.sn)

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