A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré, ce mercredi 07 avril, la journée mondiale de la santé. Le thème de cette année est «un monde plus juste et en meilleure santé». Cette journée consacrée à la promotion de la santé intervient dans un contexte où la crise sanitaire est dominée par la pandémie du coronavirus. Prétexte pour le ministre Abdoulaye Diouf Sarr de revenir sur les résultats réalisés depuis l’apparition du virus dans le pays.
«Le Sénégal lors de sa participation à la rencontre d’Astana tenue au Kazakhstan en octobre 2018, a réaffirmé son engagement à veiller à l’égalité dans l’accès aux soins de toutes les couches de la communauté pour réaliser la couverture sanitaire universelle et l’objectif d’une meilleure santé pour tous», rappelle le ministre. Selon lui, «cette politique a été illustrée par la gestion de la pandémie Covid-19. Elle a été marquée par la décentralisation des structures de diagnostic et de prise en charge. À cet effet, des laboratoires de détection et des centres de traitement des épidémies ont été déployés sur l’ensemble du territoire national».
«Pour un accès équitable à des soins de qualité, le parc hospitalier a été renforcé avec la construction de quatre nouveaux hôpitaux à Sédhiou, Kédougou, Kaffrine et Touba. À cela s’ajoutent d’importantes mesures pour le renforcement du plateau technique avec l’affectation de ressources humaines spécialisées et la dotation d’équipements de pointe dans les hôpitaux de Dakar et des régions»
Pour Abdoulaye Diouf Sarr, le repositionnement des soins de santé primaire (SSP) pour l’atteinte de la couverture sanitaire universelle reste encore une priorité pour le Gouvernement du Sénégal. C’est ainsi, dit-il, «pour un accès équitable à des soins de qualité, le parc hospitalier a été renforcé avec la construction de quatre nouveaux hôpitaux à Sédhiou, Kédougou, Kaffrine et Touba. À cela s’ajoutent d’importantes mesures pour le renforcement du plateau technique avec l’affectation de ressources humaines spécialisées et la dotation d’équipements de pointe (scanner, équipements de bloc opératoire, de laboratoire, exploration fonctionnelle…) dans les hôpitaux de Dakar et des régions».
Dans le but de réduire les inégalités sociales dans l’accès aux soins, le patron des blouses blanches a annoncé que plusieurs réformes ont été faites dans le système de santé et de l’action sociale. Parmi lesquelles, cite-t-il, «la participation communautaire à l’effort de santé grâce à la stratégie de l’Initiative de Bamako en 1988 avec la mise en place des comités de santé en 1992 ; la création des districts sanitaires en 1992 représentant l’unité opérationnelle de la stratégie des soins de santé primaires qui marque la décentralisation de l’offre de soins au niveau le plus périphérique ; l’adoption du code des collectivités locales en 1996 avec le transfert des compétences de neuf domaines dont la ‘’Santé’’ afin de renforcer davantage leur responsabilité».
«Des actes ont été posés par le gouvernement du Sénégal pour lutter contre l’exclusion d’une frange importante de la population économiquement faible par rapport aux coûts, ou géographiquement éloignée des prestations sanitaires»
Mais ce n’est pas tout, car le ministre de la Santé a indiqué que d’autres actes ont été posés par le gouvernement du Sénégal pour lutter contre l’exclusion d’une frange importante de la population économiquement faible par rapport aux coûts, ou géographiquement éloignée des prestations sanitaires. Il s’agit, dit-il, «de la mise en place de la Couverture maladie universelle (Cmu) qui a permis aux citoyens à faible revenu d’accéder à des soins de qualité à moindre coût ; l’adoption d’une stratégie nationale de financement de la santé lancée en 2017 par le Chef de l’État qui a contribué fortement à la couverture sanitaire universelle ; l’amélioration de la couverture du risque maladie de la population sénégalaise à travers les mutuelles de santé communautaires et l’assistance médicale ; la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de la Cmu».
A en croire le ministre, «dans le cadre de la multisectorialité, des interventions du Puma et du Pudc contribuent à améliorer significativement la demande et l’offre de soins conformément aux principes d’équité dans la mise en œuvre des politiques publiques». Ainsi, martèle-t-il, «il est plus que nécessaire de suivre et d’évaluer les programmes de santé et d’Action sociale, de les adapter aux besoins des populations avec la participation effective de tous les acteurs notamment les bénéficiaires, la société civile, le secteur privé, les autres sectoriels et les partenaires au développement et surtout agir sur les facteurs socio-environnementaux par une prévention accrue et une promotion soutenue de la santé et du bien-être».
Mansour SYLLA (Actusen.sn)