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Assassinat d’Alexandre Litvinenko : la CEDH juge la Russie “responsable”, Moscou dément

La Cour européenne des droits de l’homme a jugé, mardi, la Russie “responsable” de l’assassinat de l’ex-espion en exil Alexandre Litvinenko, empoisonné au polonium-210 au Royaume-Uni en 2006. La Russie a annoncé ne pas reconnaître ce jugement qu’elle estime “infondé”.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé, mardi 21 septembre, la Russie “responsable” de l’assassinat de l’ex-espion en exil Alexandre Litvinenko, empoisonné au polonium-210 au Royaume-Uni en 2006, s’attirant les critiques de Moscou qui a rejeté un jugement “infondé”.

Saisie par la veuve d’Alexandre Litvinenko, la CEDH s’appuie notamment sur le contenu de l’enquête publique britannique. Celle-ci avait conclu en 2016 que le président russe Vladimir Poutine avait “probablement approuvé” le meurtre.

La Russie a annoncé ne pas reconnaître le jugement “infondé” de la CEDH.

“Jusqu’à présent, l’enquête n’a apporté aucun résultat, donc lancer de telles allégations est au minimum infondé. Nous ne sommes pas prêts à reconnaître une telle décision”, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

“Il est peu probable que la CEDH ait les pouvoirs ou les capacités techniques” pour faire la lumière sur cette affaire, a-t-il estimé.

La CEDH a jugé mardi qu’il existait “une forte présomption” que les auteurs de l’empoisonnement d’Alexandre Litvinenko, désignés par une enquête britannique, “aient agi en qualité d’agents de l’État russe” et que Moscou n’avait fourni aucune explication alternative “satisfaisante”.

“Un mystère couvert de ténèbres”

Ancien agent du KGB puis du FSB, Alexandre Litvinenko avait été renvoyé des services de sécurité russes, puis avait obtenu l’asile au Royaume-Uni en 2001, dénonçant dès lors la corruption et les liens présumés des services russes avec le crime organisé.

Il est mort le 23 novembre 2006 à la suite d’un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive extrêmement toxique.

Dans un rapport d’enquête publié en 2016, les autorités britanniques ont désigné les Russes Dmitri Kovtoun et Andreï Lougovoï comme les auteurs de son assassinat. Moscou a toujours refusé de les extrader.

Andreï Lougovoï a dénoncé, mardi auprès de l’agence Interfax, la décision de la CEDH comme “illégale” et “politiquement motivée”, estimant par ailleurs que la Russie avait “tout fait pour établir la vérité”, mais que la justice britannique n’avait pas donné suite à ses demandes.

Interrogé par l’AFP en juillet, Andreï Lougovoï avait assuré que cette affaire resterait “un mystère couvert de ténèbres” et mis en cause les services secrets britanniques qui “font tout leur possible pour que nous ne connaissions jamais la vérité”.

France 24

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