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Par mégarde : elle envoie sa propre vidéo pornographique dans un groupe WhatsApp de plus de 3000 membres qu’elle a créé

La dame Yaye Diop Barry ne vaut pas plus lourd qu’un duvet de poule dans le groupe Whatsapp dénommé ‘’Ria réseau international des Amazones leaders’’ dont elle est l’administratrice. Dans ce groupe qu’elle a créé et qui a plus de 3000 participants, Yaye Diop Barry a, par mégarde, envoyé sa propre vidéo pornographique. Estimant que des membres ont partagé ladite vidéo, elle traduit en justice les dames Coumba Diop et Astou Diour.

Prévenues de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, elles comparaissaient, hier, au tribunal des flagrants délits de Dakar. Première à être entendue par le juge, Coumba Diop, âgée de 60 ans, a contesté le délit qu’on lui reproche. «C’est Astou qui m’a transféré la vidéo. Quand je l’ai reçue, je l’ai juste interpellée pour la sermonner mais je ne l’ai transférée à personne d’autre», se défend-elle.

Interrogée à son tour, la dame Astou Diour, née en 1974, a reconnu avoir envoyé la vidéo à sa co prévenue Coumba : «Yaye Diop Barry a envoyé sa vidéo porno par inadvertance. Elle s’en est rendue compte tardivement et l’a supprimée. Mais je disposais déjà du contenu dans mon stockage interne. Deux jours après, alors que je discutais avec Coumba Diop par téléphone, je lui ai transféré la vidéo pour lui soumettre les faits», narre-t-elle. Toutefois, Astou soutient qu’elle ne connaît pas la plaignante.

«Je ne connais pas personnellement la partie civile si ce n’est dans le groupe. J’ai interpellé Coumba pour qu’elle mette en garde les membres sur les contenus à balancer dans le groupe», renchérit-elle.

Convaincu de la constance des faits, le représentant du ministère public a requis l’application de la loi pénale. À sa suite, le conseil qui assurait la défense des prévenues a plaidé la relaxe. «C’est elle qui a diffusé ses images à 3.000 personnes. Ces deux dames ne lui ont rien fait. Elle devrait s’en vouloir à elle-même», estime la robe noire. Finalement, le tribunal, après délibéré, a reconnu Coumba Diop et Astou Diour coupables des faits de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs avant de les condamner, chacune, à une peine de 2 ans assortie du sursis.

Adja K. THIAM (Actusen.sn)

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