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Affaire Doura Diallo : l’Ordre national des médecins du Sénégal se désole de la posture adoptée par le procureur de Kédougou 

L’affaire Doura Diallo, du nom de la patiente décédée en couches à Kédougou a fait réagir l’Ordre national des médecins du Sénégal qui se désole de la posture adoptée par le procureur dans ce dossier. Dans un communiqué, le docteur Boly Diop et ses camarades estiment que le procureur n’a pas respecté le principe de la présomption d’innocence et la mise à contribution du tribunal des pairs. «Cette attitude semble condamner les membres d’un ordre professionnel régis par la loi avant d’avoir épuisé tous les principes de prudence mettant en danger des populations, du fait de la fermeture d’un service de référence dans une zone difficile d’accès en plein hivernage», souligne le document.

L’Ordre national des médecins qui appelle également à la responsabilité de l’État pour qu’autant de pouvoirs placés entre les mains d’un seul individu ne puissent nuire aux efforts déployés depuis de nombreuses années pour améliorer la santé des populations. Il demande aussi le respect de la présomption d’innocence en cas de suspicion de manquements dans le cadre des actes médicaux pratiqués dans les formations sanitaires. «L’Ordre national des médecins du Sénégal espère que les autorités apprendront de la situation de Kédougou pour adapter l’arsenal juridique par le renforcement du tribunal des pairs». L’entité rappelle également au procureur les procédures à respecter dans ces cas, notamment la saisine de l’ordre pour les besoins d’expertise.

L’Ordre national des médecins du Sénégal (Onms) demande aussi au procureur de Kédougou de respecter la présomption d’innocence pour les professionnels concernés de la région de Kédougou et le sacro-saint respect de la continuité des services et du droit des populations à la santé. «Dès la journée du 1er septembre 2022, sur la demande du procureur, L’Ordre national des médecins du Sénégal a désigné trois gynécologues qui ont été entendus sur procès-verbal par des officiers de police judiciaire. L’Onms déplore les insuffisances et les difficultés rencontrées pour mettre à la disposition des prévenus un avocat à partir de Tambacounda ou de Kédougou et la violation des droits des prévenus qui n’ont pas été entendus en présence de leurs avocats», conclut le communiqué.

Actusen.sn 

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