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Amadou Doucouré, directeur de la santé de la mère et de l’enfant : «le Sénégal a réduit de 40 % les décès maternels entre 2010 et 2017, mais de nombreux défis restent encore à relever»

Une semaine dédiée à la santé de la mère et de l’enfant s’est tenue, ce samedi à Kaffrine. Cette activité, au-delà de son caractère promotionnel, est une étape majeure vers un accès universel à des services de qualité, sans aucune forme d’exclusion. Mamadou Doucouré qui intervenait au lancement officiel de la Semaine nationale de la santé de la mère et de l’enfant, en présence des autorités locales et de la représentante au Sénégal de l’Organisation mondiale de la santé, a évoqué les efforts qui ont été fournis avant de lister les défis à relever. «D’importants efforts ont été faits en termes de densification sanitaire notamment, ce qui a permis d’avoir des résultats acceptables. Aujourd’hui, le taux de mortalité maternelle est passé de 396 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2010 à 236 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2017, ce qui traduit une diminution de 40 % en 7 ans », se réjouit-il.

«De nombreux défis restent à relever, car le Sénégal a pris des engagements sur le plan international, notamment en ce qui concerne les objectifs de développement durable à atteindre d’ici à 2030»

Selon le directeur de la santé de la mère et de l’enfant, en dix ans, le taux de mortalité néonatale est passé de 29 décès pour 1000 naissances vivantes à 21 décès pour 1000 naissances vivantes, le taux de mortalité infantile a baissé de 39 à 27 décès pour 1000 naissances vivantes. «Mais de nombreux défis restent à relever, car le Sénégal a pris des engagements sur le plan international, notamment en ce qui concerne les objectifs de développement durable à atteindre d’ici à 2030», a rappelé Mamadou Doucouré. «Les facteurs de décès qui reviennent souvent sont les recours tardifs aux établissements de santé, les consultations prénatales inadéquates, avec un taux de couverture de seulement 30 %, les accouchements à domicile et la problématique de la disponibilité du sang», a fait savoir Mamadou Doucouré.

«Il faut qu’une forte sensibilisation soit menée sur la santé maternelle, infantile et néonatale pour réduire fortement les décès d’enfants et de mères dans la région de Kaffrine»

Toutefois, il a proposé des solutions pour réduire les décès. «Il faut qu’une forte sensibilisation soit menée sur la santé maternelle, infantile et néonatale pour réduire fortement les décès d’enfants et de mères dans la région de Kaffrine. Prenant la parole, le gouverneur de Kaffrine, William Manel qui présidait au nom de Madame le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, indique que «le Sénégal s’est fixé pour objectifs de réduire le taux de mortalité maternelle à 70 décès pour 100 000 naissances vivantes, le taux de mortalité infantile à 10 décès pour 1 000 naissances vivantes, et le taux de décès infanto-juvéniles à 20 pour 1.000 naissances vivantes, d’ici à 2030». A l’en croire, pour atteindre ces objectifs, il faut mobiliser tous les acteurs concernés. «Il existe des gaps en matière d’utilisation des services de la santé de la mère et de l’enfant. C’est pour les résorber que le Sénégal a déroulé la campagne en vue de l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, comme le recommande l’Union africaine», a dit l’autorité administrative.

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