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Blocage sur le remplacement des abris provisoires en salles de classe : le ministre de l’Education, Cheikh Oumar Anne donne les raisons

Le ministre de l’Education nationale était à Kaffrine, ce samedi, pour présider la célébration de la journée internationale de la langue maternelle. C’est en marge de cette rencontre que Cheikh Oumar Anne s’est prononcé sur le remplacement des abris provisoires en salle de classe. Une manière pour lui, de dénoncer les défaillances d’entreprises sénégalaises sélectionnées dans le cadre du Programme de remplacement des abris provisoires et d’ouvrages annexes (Prorap). «Quand j’ai été nommé à la tête de ce ministère, on a voulu, dans les premières semaines, me faire signer un ordre de service pour le lot 2 pour 29 milliards. J’ai dit qu’avant de signer, je dois d’abord voir. Deux ordres de service ont été signés, mais rien n’a encore été réalisé. J’ai fait une analyse concrète de la situation. J’ai constaté que le problème qu’on a, ce n’est pas parce que l’Etat ne paye pas à temps, que les bailleurs ne mettent pas à disposition les financements, mais ce sont les entreprises qui sont défaillantes», déplore le ministre et maire de la commune de Ndioum.

«Quand j’ai été nommé à la tête de ce ministère, on a voulu, dans les premières semaines, me faire signer un ordre de service pour le lot 2 pour 29 milliards. J’ai dit qu’avant de signer, je dois d’abord voir. Deux ordres de service ont été signés, mais rien n’a encore été réalisé. Le problème qu’on a, ce n’est pas parce que l’Etat ne paye pas à temps, que les bailleurs ne mettent pas à disposition les financements, mais ce sont les entreprises qui sont défaillantes»

Poursuivant à rétablir la vérité des faits dans cette affaire, le ministre et maire de la commune de Ndioum d’expliquer : «à l’entreprise qui a gagné le lot 3 qui me demande de signer l’ordre de service pour le lot 2, je lui ai demandé de me justifier les capacités de son entreprise à réaliser ce projet. Étant entendu que les données qui sont sur le contrat sont des données de 2017. Donc, j’ai, en toute responsabilité, refusé d’accéder à la demande de l’entrepreneur. Les bailleurs de fonds sont derrière moi». Devant cette situation, ajoute-t-il, j’ai voulu, dans un premier temps, résilier les contrats des lots, mais comme il s’agit d’entreprises sénégalaises, je leur ai suggéré, à défaut d’avoir les capacités techniques, de faire de la sous-traitance. «Nous avons déjà mis 50 milliards, nous n’avons pas réceptionné 800 salles de classe. Et on me demande de continuer ce projet dans ces conditions. Le lot 3 qui a été financé à 54%, et dont le taux de réalisation ne dépasse pas 10%, a été attribué à une entreprise qui a gagné le lot 4 qui n’a pas encore de financement», souligne-t-il.

«A l’entreprise qui a gagné le lot 3 qui me demande de signer l’ordre de service pour le lot 2, je lui ai demandé de me justifier les capacités de son entreprise à réaliser ce projet. Étant entendu que les données qui sont sur le contrat sont des données de 2017. Donc, j’ai, en toute responsabilité, refuser d’accéder à la demande de l’entrepreneur»

A en croire le ‘’Thierno de Ndioum’’, je vais entamer la procédure de résiliation du contrat du lot 4. Parce que l’entreprise a démontré son incapacité à réaliser un projet. «Si nos interlocuteurs s’avisent à porter l’affaire en public, nous n’hésiterons pas à résilier les contrats pour sélectionner d’autres entrepreneurs plus à même de respecter leurs engagements contractuels», a-t-il dit. Cheikh Oumar Anne rappelle que «quand le Président Macky Sall est arrivé au pouvoir en 2012, il y avait beaucoup d’abris provisoires. C’est ainsi qu’il a instruit le ministre de l’Education nationale de travailler sur un programme de résorption des abris provisoires. En 2016, il a été retenu de remplacer plus de 6000 abris provisoires en salles de classe avec des enseignants de qualité. Ce programme a fait l’objet d’une concurrence de marchés publics subdivisée en 4 lots. Chaque lot devait construire 1500 classes. Il fallait également améliorer les conditions de travail dans les établissements scolaires».

«Nous avons déjà mis 50 milliards, nous n’avons pas réceptionné 800 salles de classe. Et on me demande de continuer ce projet dans ces conditions. Je vais entamer la procédure de résiliation du contrat du lot 4. Parce que l’entreprise a démontré son incapacité à réaliser un projet»

En 2018, ajoute Cheikh Oumar Anne, un ordre de service a été signé pour le lot 1 pour la construction de plus de 1500 salles de classe. «Quand je suis arrivé au ministère de l’Education nationale, en septembre 2022, c’est-à-dire 4 ans après, on m’a dit que le lot 1 était exécuté à 98%. Vérification faite sur le plan physique, on était autour de 85%. Même si je continue de contester ce chiffre de 85%. Alors que l’Etat avait décaissé avec le bailleur plus de 98% des fonds pour un coût de 34 milliards. A ce jour, on n’a pas réceptionné les 1500 salles de classe. En 2020, un deuxième ordre de service a été donné. On a sauté le lot 2 pour aller financer le lot 3. 16 milliards ont été décaissés pour la construction de 1500 autres salles de classe. Une seule salle de classe n’a été livrée», regrette le ministre.

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