ACTUSEN
A LA UNENewsSociété

Justice : le Sytjust décrète encore 72 heures de grève pour fustiger le mutisme du ministre Gallo Ba face à ses revendications

Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a encore décrété 72 heures de grève courant mercredi 27, jeudi 28 et vendredi 29 décembre 2023. «Les 24 heures de plus par rapport aux grèves de 48 heures observées les cinq dernières semaines est la réponse à l’absence de réaction de Gallon Ba, ministre de la Fonction publique face aux exigences que le Sytjust lui a expressément adressées dans son préavis de grève du 19 octobre 2023», lit-on dans la note. Par cette intensification de la grève, ajoutent les robes noires, «le Sytjust) s’insurge aussi contre la langue de bois dont Gallo Ba et l’un de ses collaborateurs ont fait montre, la semaine dernière, à travers un communiqué et une sortie à travers une chaîne de télé de la place. Ils ont voulu de cette façon substituer la problématique de la dénaturation d’une délibération du gouvernement à un juridisme qui ne convainc guère.

Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) pense que «par des élucubrations juridiques, le ministre de la Fonction publique et son collaborateur ont essayé d’éluder les faits de falsification et de substitution perpétrées par des juristes de la Fonction publique contre des projets de décrets adoptés par le gouvernement lors du conseil des ministres du 25 juillet 2018 et qui empêchent depuis cinq ans les greffiers d’accéder à la hiérarchie réelle de leur corps et le personnel d’accéder au corps des assistant des greffes et parquets». «Le Sytjust tient par ailleurs à relever que Gallo Ba et son collaborateur ont désinformé l’opinion publique lorsqu’ils ont affirmé en ces termes que ‘’la migration de la hiérarchie B2 à la hiérarchie A2 n’entraîne pas un basculement automatique dans le nouveau corps mais nécessite une mise à niveau professionnelle prévue par la loi n° 61-33 du 15 juin 1961 portant Statut général des fonctionnaires’’», souligne le document.

Le Sytjust estime que cette affirmation gratuite n’est soutenue par aucune disposition de la loi visée. «Celle-ci ne contient nul part les termes juridiquement impropres tels que migration, basculement automatique et mise à niveau professionnel auxquels ils ont eu recours. Les travailleurs de la justice sont résolus à intensifier davantage la lutte pour empêcher la déstructuration voire la destruction du corps des greffiers et celle du plan de carrière de tous les fonctionnaires de la justice. Le Président de la République devrait alors reprendre les choses en main pour empêcher que le profond dysfonctionnement du service public de la justice mais aussi pour faire respecter ses engagements», conclut le communiqué.

Actusen.sn

Leave a Comment