Ibrahima Sy a été choisi comme ministre de la Santé et de l’Action sociale dans le premier gouvernement de Ousmane Sonko. Ce choix porté sur sa personne est salué par Cheikh Seck secrétaire général national du Syndicat démocratique des travailleurs de la Santé et du secteur social (Sdt-3S). «En ce qui concerne le secteur de la santé, nous avons un nouveau ministre qui n’est pas directement du secteur. Mais nous n’avons jamais eu de problèmes sur le choix de la personne. Il peut être quelqu’un qui n’est pas du secteur de la santé. Parce que pour nous, un entraîneur n’a pas besoin d’être un bon footballeur. Il suffit de savoir faire un casting et de choisir les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Je pense que le secteur de la santé ne manque pas de ressources humaines dans ce sens», a commenté le syndicaliste. Pour Cheikh Seck, le problème majeur est qu’il n’y a pas une utilisation efficiente de ces ressources humaines parce que basées du clientélisme et de la politique politicienne.
«Les postes qui vont être mis en compétition permettront au moins de régler une partie du problème majeur du secteur de la santé lié à la gouvernance», espère-t-il. A en croire le secrétaire général du Sdt-3S, on n’a l’habitude de penser qu’aujourd’hui pour régler le secteur de la santé, il faut amener encore beaucoup d’argent ou construire des infrastructures. «Nous n’avons pas ce problème, parce que aujourd’hui, je ne dirai pas que l’argent est suffisant car on en aura besoin mais c’est parce qu’il n’y a pas une utilisation rationnelle de ces ressources. Nous avons vu ce qui s’est passé avec la Covid-19 et c’est la même situation aussi au niveau des infrastructures. Il y a beaucoup d’hôpitaux qui ont été construits à coût de milliards mais malheureusement au moment où ces hôpitaux ont été construits, on a oublié un élément fondamental lié aux ressources humaines», constate-t-il.
En attendant l’installation du nouveau ministre de la Santé, le secrétaire général du Sdt-3S, Cheikh Seck a déjà exposé les doléances des blouses blanches. «Dans la fonction publique sénégalaise, nous ne faisons pas moins de 10 000 et à ce point-là, il faudra qu’on le règle. Il y a également les subventions des structures hospitalières. Sur ce point précis, la contribution en termes de subvention est très faible. Cette année, on a fait des efforts mais il faudra encore augmenter», a-t-il dit. «Il y a le volet aussi qui est très négligé, c’est l’action sociale. On a tendance à dire ministère de la Santé et de l’Action sociale mais nous avons constaté durant ces dernières années que sur les 270 milliards du budget du ministère de la Santé, il y a moins de trois milliards qui sont alloués à l’Action sociale. Et dans les hôpitaux, le problème majeur, c’est la prise en charge des cas sociaux. Ce sont les mairies pratiquement qui se substituent à l’Etat pour les indigents», ajoute Cheikh Seck.
Au sujet toujours de l’Action sociale, Cheikh Seck dira ceci : «on n’avait même pensé que le ministère du développement communautaire devrait être versé au niveau de l’Action sociale pour que ça soit une entité assez forte et éviter les mêmes erreurs surtout dans le cadre des politiques de gratuité. Le problème majeur est que des politiques de gratuité sont en train d’être développées dans nos structures mais malheureusement l’Etat ne rembourse pas». Le secrétaire général national du Syndicat démocratique des travailleurs de la Santé et du secteur social n’a pas manqué de féliciter et encourager ceux qui ont eu la confiance du président de la république, Bassirou Diomaye Faye et du premier ministre Ousmane Sonko. Il leur souhaite une réussite dans leur mission.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)