ACTUSEN
A LA UNENewsPolitique

Impôts et domaines : les révélations de Amadou Bâ sur Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye 

Amadou Bâ n’est pas aussi riche qu’on veut le faire croire. Du moins c’est ce que l’ancien Premier ministre a fait comprendre ce lundi lors d’une rencontre avec la presse. «On m’accuse aussi d’être un fonctionnaire milliardaire. Soyons clairs : je ne possède pas la richesse qu’on me prête et je n’en ai nullement besoin. Mon parcours, mon travail acharné et ma compétence m’ont permis de bien gagner ma vie, comme cela aurait été le cas pour tout honnête serviteur de l’État qui aurait eu la même trajectoire», a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse.

Toutefois, précise-t-il, «j’ai gravi les échelons au mérite, depuis mes débuts comme Inspecteur des Impôts, jusqu’à mes fonctions de Chef du Centre des grandes entreprises, de Directeur des Impôts, avant de devenir le Directeur général des Impôts et des Domaines, pendant sept ans. Ensuite, j’ai eu l’honneur de servir notre pays comme Ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, pendant six années, puis comme Ministre des Affaires étrangères et enfin comme Premier ministre». Aussi, ajoute-t-il, «J’ai formé des générations d’Inspecteurs des impôts, dont l’actuel Premier ministre. Et quand l’actuel Président de la République sortait de l’École nationale d’administration, j’étais déjà le Directeur général des Impôts et des Domaines. Naturellement, mon parcours m’a permis de percevoir des revenus proportionnels aux responsabilités exercées».

Donc, indique-t-il, «ceux qui me critiquent sont aujourd’hui au pouvoir. Je les invite à publier les revenus qu’ils ont perçus tout au long de leur carrière. Ils ont accès aux informations concernant mes propres revenus, disponibles à la Solde et à la Direction générale des Impôts et des Domaines. Qu’ils les publient tous ! Le peuple sénégalais mérite de connaître la vérité, sans ambiguïté ni manipulation». Répondant à ceux qui l’accuse de manquer de courage, il dit : «si le manque de courage, c’est refuser de s’abaisser aux attaques personnelles et aux insultes ; si le manque de courage, c’est s’abstenir de polémiquer avec ceux qui, faute d’arguments solides, s’en remettent aux calomnies, alors je manque de courage. Si le manque de courage, c’est refuser de se laisser entraîner dans les disputes inutiles ; si le manque de courage, c’est choisir le silence face aux diffamations et rester concentré sur les enjeux réels de notre pays, oui je manque de courage». Mais, poursuit-il, «si avoir du courage, c’est défendre ses principes, même dans l’adversité et se tenir droit face aux épreuves ; si avoir du courage, c’est servir son pays avec abnégation et protéger les intérêts publics avec intégrité, alors je suis, sans aucun doute, le plus courageux d’entre nous. Si être courageux, c’est avancer résolument vers les objectifs qu’on s’est librement fixés ; si être courageux, c’est œuvrer pour la paix, la stabilité, la cohésion et l’unité du peuple, alors je suis sans conteste et de loin, le plus courageux d’entre nous. Parce qu’en définitive, c’est bien ce dont notre pays a besoin aujourd’hui : la paix, la stabilité et l’unité pour construire un avenir prospère».

Ce faisant, «j’invite le gouvernement à assumer ses responsabilités et à faire preuve d’humilité. Le progrès ne viendra pas de simples promesses en l’air, mais de politiques réfléchies, basées sur des données probantes et mises en œuvre de manière transparente et responsable. Gouverner, ce n’est pas accuser. Gouverner, c’est décider et agir. Gouverner, ce n’est pas affabuler. Gouverner, c’est donner l’exemple. J’invite le peuple sénégalais à ne pas se laisser tromper par des discours de division ou des manœuvres de dénigrement. Notre pays a besoin de dirigeants qui respectent la vérité, des dirigeants capables de répondre aux aspirations de notre peuple avec compétence, vertu et empathie».

Seynabou FALL (Actusen.sn)

Leave a Comment