Action pour les droits humains et l’Amitié (Adha) dit prendre connaissance de l’impossibilité pour les conseillers municipaux de la Ville de Dakar d’accéder à l’Hôtel de Ville en vue de tenir une réunion prévue au titre de leurs attributions légales. «Cette situation, si avérée, constitue une atteinte grave à la libre administration des collectivités locales, principe fondamental garanti par la Constitution de la République du Sénégal et les lois organiques relatives aux collectivités territoriales. L’article 102 de la Constitution sénégalaise établit clairement que les collectivités locales s’administrent librement dans le cadre des lois en vigueur. Par ailleurs, la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités locales consacre les prérogatives des organes délibérants et exécutifs dans l’exercice de leurs missions», lit-on dans le communiqué.
Action pour les droits humains et l’Amitié (Adha) pense que la décision déclarant démissionnaire le maire Barthélémy Diaz ne saurait, en aucun cas, justifier un blocus de l’institution municipale ni empêcher les conseillers municipaux d’exercer leurs fonctions conformément à l’ordre du jour validé. «Une telle entrave relève d’un abus de pouvoir en contradiction avec les principes de légalité et de proportionnalité », indiquent Adama Mbengue et Cie. «Ainsi, Action pour les droits humains et l’amitié, soucieuse de la défense des droits fondamentaux et de la promotion de l’État de droit exige la levée immédiate de tout blocus empêchant l’accès des conseillers municipaux à l’Hôtel de Ville, afin de leur permettre de délibérer conformément à leurs prérogatives et dans le respect des dispositions légales applicables», ajoute le document.
Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) rappelle que «seuls les tribunaux compétents, saisis conformément aux procédures établies, sont habilités à statuer sur la validité ou l’illégalité d’une décision administrative relative aux affaires municipales». Ce n’est pas tout, car Adha «interpelle les autorités administratives compétentes à respecter scrupuleusement le principe de neutralité et à éviter tout acte susceptible d’être qualifié d’excès de pouvoir ou d’entrave au fonctionnement des institutions locales». Pour terminer, «Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) tient à rappeler que le Sénégal est un État de droit, et que toute restriction des libertés doit être strictement encadrée par la loi et motivée par des impératifs légitimes».
Actusen.sn