Cinq policiers ont été tués et six autres blessés par balle, dont plusieurs grièvement, jeudi 7 juillet à Dallas, en marge d’un rassemblement organisé pour dénoncer les violences policières, après la mort cette semaine de deux Noirs américains. Selon le chef de la police locale, deux snipers ont ouvert le feu sur dix policiers depuis des positions élevées, tandis qu’un onzième agent a été touché pendant un échange de tirs avec l’un des suspects. Deux personnes ont été arrêtées, a indiqué la police de Dallas dans un communiqué diffusé sur Twitter. Un autre suspect, qui avait affirmé avoir posé des bombes « partout », est mort, ont aussi précisé les autorités.
Des tireurs embusqués sur des toits d’immeubles du centre de Dallas ont abattu cinq policiers et en ont blessé six autres en marge d’une manifestation organisée pour dénoncer les violences policières après la mort cette semaine de deux Noirs Américains aux Etats-Unis.
L’attaque est l’une des plus meurtrières commises contre des policiers dans l’histoire américaine récente. Trois personnes ont été arrêtées et un quatrième suspect est mort après des échanges de coups de feu avec les forces de sécurité alors qu’il s’était retranché dans un garage du centre-ville et affirmait avoir placé des engins explosifs dans différents endroits de la ville. Selon la presse locale, le suspect se serait donné la mort mais l’information n’a pas été confirmée par la police.
Obama dénonce « des attaques haineuses, calculées et méprisables »
Barack Obama, qui doit participer à un sommet de l’Otan à Varsovie, a été tenu informé de l’évolution de la situation et a transmis ses condoléances au maire de Dallas, Mike Rawlings, lui offrant l’assistance de la présidence. Le président américain a qualifié les faits « d’attaques haineuses, calculées et méprisables », tout en ajoutant qu’il n’y avait « pas de justification possible pour ce genre d’attaque ».
Le chef de la police de cette ville texane, David Brown, avait déclaré plus tôt durant une conférence de presse que deux snipers, dont le mobile n’est pas encore connu, avaient ouvert le feu sur dix policiers depuis des positions élevées, et qu’un onzième agent avait été touché pendant un échange de tirs avec un suspect. « Ils opéraient de manière concertée avec des fusils, procédant à des tirs croisés à partir de positions élevées en différents points de la zone du centre-ville où la manifestation s’est achevée », a commenté David Brown. Certaines des victimes ont été atteintes par des balles dans le dos.
La police a indiqué que trois personnes avaient été interpellées. Parmi eux, deux ont été appréhendées dans une Mercedes qui circulait à vive allure dans le centre de la ville. Une femme a également été arrêtée près d’un garage du centre de Dallas.
Les chaînes de télévision américaines avaient auparavant rapporté que plusieurs agents de la circulation avaient été ciblés par des tirs dans le centre-ville de Dallas, où les manifestants étaient rassemblés pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme le meurtre de deux Noirs par des policiers blancs à Baton Rouge, en Louisiane, et à Minneapolis, dans le Minnesota.
Au Texas, rappelle notre correspondante à Washington Anne-Marie Capomaccio, le port d’arme est autorisé dans les lieux publics par la loi. C’est donc le cas dans les manifestations. Or, on le voit sur les images diffusées par les médias, certains des manifestants sont venus défiler armés de fusils d’assaut, en toute légalité.
Depuis le début des manifestations contre la violence policière aux Etats-Unis, et les émeutes raciales qui ont traversé le pays l’an dernier, jamais un événement pareil ne s’était produit. Les officiers ont été délibérément ciblés, comme dans un mauvais scénario d’exécution, a déclaré l’un des responsables de la police.
Actusen.com avec Rfi.fr