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Ligue Europa : L’OM fait un pas vers Lyon

Vainqueur du Red Bull Salzbourg (2-0) dans un Stade Vélodrome assourdissant, l’Olympique de Marseille, réaliste à défaut d’être dominateur, a pris un avantage intéressant avant le retour en Autriche. Et peut plus que jamais rêver de la finale de la Ligue Europa au Groupama Stadium.

Au niveau des décibels, c’était du même acabit. Au niveau des émotions, en revanche, on n’a sans doute pas atteint l’extase du tour précédent face à Leipzig (5-2, aller: 0-1). Mais l’Olympique de Marseille a assuré un bel essentiel, jeudi soir, en dominant le Red Bull Salzbourg (2-0) en demi-finale aller de Ligue Europa. Le score est le même que face à Newcastle, il y a 14 ans, la dernière fois que l’OM avait fréquenté le dernier carré d’une compétition européenne. Mais c’était un match retour, et cette fois il restera à terminer le travail dans une semaine, à la Red Bull Arena.

A l’issue de ce premier acte, les Phocéens peuvent se satisfaire de cet avantage de deux buts. Et pas seulement parce que leur ouverture du score est litigieuse, ou parce que M. Callum, l’arbitre écossais, a choisi de ne pas sanctionner ce contact en pleine surface de réparation entre Maxime Lopez et Stefan Lainer (53e). Sur ces 90 premières minutes, l’OM, s’il a battu Salzbourg pour la première fois en trois confrontations cette saison (0-1 et 0-0 en phase de poules), n’a pas affiché une supériorité évidente sur les champions d’Autriche. Les coéquipiers de Dimitri Payet, très bon à la baguette, et auteur de deux passes décisives, ont affiché plus d’envie que de maîtrise, mais cela a donc suffi pour décrocher un résultat très enviable.

L’OM a débloqué la situation sur un coup de pied arrêté, un coup franc de Payet, repris de la tête puis… du bras par Florian Thauvin (1-0, 15e), après une sortie douteuse du gardien autrichien. Rapidement dos au mur, Salzbourg aurait pu se noyer dans le volcan qu’était ce soir le Vélodrome. Mais au lieu de cela, les Autrichiens ont commencé à porter le danger sur le but de Yohann Pelé (27e, 29e), pendant que l’OM se contentait de frappes de loin, par Sanson (19e) ou Thauvin (30e).

Garcia, coaching gagnant

Au retour des vestiaires, il est vite devenu évident que les Olympiens, après avoir livré d’intenses combats ces dernières semaines, n’avaient pas les moyens physiques pour étouffer leurs adversaires. On pouvait penser que l’entrée d’Anguissa à la place d’Ocampos, blessé (52e), allait apporter de la solidité à l’OM. C’est finalement en lançant un attaquant, Clinton Njie à la place de Maxime Lopez (60e), que Rudi Garcia a eu le nez creux. Moins de trois minutes après son entrée en jeu, l’ancien Lyonnais a doublé la mise à la suite d’un une-deux avec Payet, en réalisant un enchaînement contrôle-frappe très propre (2-0, 63e).

2-0, c’était plutôt bien payé à ce moment du match, vu le nombre de fois où l’OM a trouvé son avant-centre, Kostas Mitroglou. Ce le sera encore plus à la fin du match, après les arrêts décisifs de Pelé (53e, 65e), et surtout ce poteau trouvé par Gulbrandsen (77e) qui aurait donné une toute autre lecture de ce match aller. Cette finale à Lyon, l’OM ne la tient pas encore. Mais le Vélodrome a donné de la force à ses joueurs, et les supporters marseillais, qui ont vu Bouna Sarr se dépouiller sur son côté droit savent que leurs joueurs, jusqu’au bout, ne lâcheront rien.

Football.fr

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