Il faut être Adama Barrow pour le faire ! Pour cause, le successeur du dictateur Yaya Jammeh a déclaré, dans une interview accordée à «Jeune Afrique» et plusieurs médias francophones (RFI, France 24, TV5) à son domicile de Banjul, samedi 3 décembre 2016, qu’il va se retirer de la tête de la Gambie, au terme de trois ans de règne.
Selon lui, il va organiser une nouvelle Présidentielle à laquelle il ne sera point candidat. “Je ne me considère pas comme un politicien. Je pense que Dieu m’a investi pour sauver la Gambie et initier un changement. Après ce changement, les politiciens prendront la relève. Mon parti continuera, mais je ne serai pas de la partie. Je suis businessman, je continuerai mes affaires”, a-t-il indiqué à nos confrères français.
Quid de la manière dont il a gagné la présidentielle? Là, Adama Barrow explique n’avoir jamais été parcouru de frissons. “Je n’ai jamais eu peur. Être un président sortant est un grand avantage en Afrique, mais le niveau de soutien populaire que nous avions était très difficile à neutraliser. C’est pourquoi nous étions convaincus que l’impossible pouvait devenir possible”.
Et de poursuivre : “je dis toujours aux journalistes que le Pouvoir appartient au peuple. Ce ne sont pas des paroles en l’air. Quand le peuple s’exprime, il faut le respecter. Si vous ne le faites pas, il faut en assumer les conséquences. Jammeh est très malin. Il connaissait notre popularité, la détermination des gens et leur colère. Il est là depuis 22 ans, il savait bien ce qui se tramait en Gambie. Les gens étaient prêts et n’avaient pas peur. Jammeh savait que c’était fini”.
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