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Accusé du meurtre de son ami henry Kourouma : Mamadou L. Diarra plaide non coupable et convainc le procureur

Âgé de 32 ans et père d’un enfant de 13 ans, Mamadou Lamine Diarra dit Makhou Diarra a été attrait à la barre de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Écroué depuis 2014, il a été jugé, hier, pour le meurtre de son ami Henry Kourouma. Mais par faute de preuve, le ministère public a requis l’acquittement au bénéfice du doute. Le jugement sera rendu le 19 mai prochain.

Les faits pour lesquels Mamadou Lamine Diarra comparaissait hier devant la chambre criminelle de Dakar remontent à la nuit du 3 au 4 juin 2012 à ‘’Bountou Pikine’’. Cette nuit-là, la victime, Henry Kourouma et sa bande ont fait une sortie nocturne pour boire de l’alcool. Ils se sont ainsi rendus au bar ‘’le bon coin’’ puis au bar ‘’Soninké’’ où ils ont trouvé le groupe de Mamadou Lamine, attablé en train de siroter leurs bouteilles de bière. Captivé par une fille qui était assise à côté de la bande de l’accusé, Henry Diouf a commencé à lui faire des avances. Mais, la jeune fille faisait fi de ses demandes. Frustré, Henry s’est mis à l’invectiver. Finalement, c’est le nommé Lamine Coura, ami de l’accusé, qui a décidé de faire cesser cet outrage fait à la dame Thiané. Ils se sont disputés et le vigile a fait sortir Henry Kourouma du lieu. C’est par la suite que l’autre camp a quitté le bar, à son tour, pour, dans un premier temps, disaient-ils, rentrer chez eux. Mais en cours de route, ils ont dû changer d’idée et se sont retrouvés au bar Chez André.  A leur arrivée devant ledit bar, ils y ont trouvé Henry qui avait toujours une dent contre Lamine Coura et continuait à en découdre avec eux. Gagné par la colère, Henry  a administré un coup de couteau au niveau de l’aisselle à Lamine et à Aliou un autre coup à la tête. Après son forfait, Henry s’est enfui, poursuivi par la bande de l’accusé qui était armée. Quelque temps après, ils sont revenus au bar et Makhou tenait un couteau ensanglanté. La victime qui était poignardée par l’un des trois est rentrée dans un domicile d’à côté en franchissant le mur et appelant au secours avant de succomber quelques minutes après. Alertée, la police a fait un transport sur les lieux. Ils ont trouvé Henry dans la cour de la maison, le corps couvert de poils de mouton. Un liquide blanchâtre sortait de sa bouche. L’accusé, à la suite de cet incident, était en cavale pour aller se réfugier à Mbour. C’est 2 ans après, suite à une agression l’impliquant, que les enquêteurs  ont fini par l’alpaguer.

L’accusé se confond en dénégation et soutient qu’il n’était pas détenteur, cette nuit-là, d’une arme qui pouvait attenter à la vie de la victime

Attrait à la barre de la chambre criminelle, hier, pour justifier ce meurtre, Mamadou Lamine Diarra dit Makhou a nié le crime qu’on lui impute. Il dit ne pas pouvoir donner un quelconque coup car n’étant pas armé lors de la bagarre. Pourtant, pas mal de témoins ont déclaré que Makhou faisait partie des protagonistes de l’altercation. « Le défunt est mon ami. Nous avons grandi ensemble. Ce jour-là, c’est lui qui les a poignardés en premier. Quand ils l’ont suivi, je leur ai emboîté le pas pour les sauver mais je ne détenais pas de couteau. C’est moi-même qui les a conduits à l’hôpital », s’est défendu l’accusé qui en est à son quatrième séjour carcéral. À la question du président de la chambre de savoir pourquoi il a disparu après le meurtre, il rétorque qu’il n’était pas au courant de la mort de son ami.

Le procureur évoque un manque de matérialité et requiert l’acquittement au bénéfice du doute

Pour le représentant du ministère public, les déclarations de l’accusé  sont constantes. À fortiori, il n’a jamais varié dans ses dépositions. « Il tient le même discours depuis l’enquête préliminaire et l’instruction. Les témoins n’ont pas assisté à la bagarre. Personne d’entre eux ne peut dire qui des trois a administré à la victime le coup fatal. Je ne dis pas qu’il n’est pas l’auteur de ce coup mais je peux soutenir de justesse que le coup peut venir aussi bien de lui que des deux autres », estime le parquetier. Par conséquent, il a demandé à la chambre d’acquitter Mamadou Lamine Diarra au bénéfice du doute malgré son passé pénal. Dans la même logique, l’avocat de la défense a également sollicité que son client soit acquitté purement et simplement. Le tribunal rendra son verdict le 19 mai prochain.

Adja Khoudia Thiam, Stagiaire-Actusen.sn

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