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Agacé par les pleurs de son enfant, âgé de 4 ans : El Hadji Barham Badiane le bat à mort

Le 7 juillet 2017, El Hadji Barham Badiane, voulant faire taire son fils de 4 ans qui pleurait, le bat jusqu’à lui ôter la vie. Il a comparu hier, à la barre de la Chambre Criminelle de Dakar, où il a réitéré ses regrets, en la présence de son épouse, la mère du défunt.

El Hadji Barham Badiane a fait taire son fils Makhete Badiane à jamais. Fatigué des pleurs de ce dernier, le taximan le bat à mort. La violence des coups administrés au gamin, a provoqué chez lui, l’éclatement du foie et un traumatisme abdominal. En sus de cela, le médecin légiste a relevé une hémorragie interne d’une grande abondance.

Toutefois, le père de famille qui était jugé hier, à la barre de la Chambre criminelle de Dakar conteste s’être acharné sur son enfant. Il est accusé de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort d’un enfant de moins de 15 ans. «La perte de mon fils me fait extrêmement mal. Il porte le nom de mon défunt père. J’ai toujours de bons rapports avec les enfants. Ce qui est arrivé, c’est le coup du destin», dit l’accusé. «Je lui ai tout simplement donné une petite tape, afin qu’il arrête de pleurer et il a piqué une crise. Je l’ai amené à l’hôpital, où il a rendu l’âme», fulmine-t-il, tout en jetant des regards furtifs à son épouse Nafi Sow,  la maman du défunt.

D’ailleurs, cette dernière, qui avait peint son époux comme un individu nerveux et très violent à l’égard des enfants, a servi un autre discours à la barre. Avec sang-froid, elle soutient : «cette nuit-là, j’étais partie acheter le dîner. A mon arrivée, il m’a dit que mon fils a piqué une crise et qu’il devait l’acheminer à l’hôpital. A son retour, il m’a annoncé le décès de notre enfant. Il n’a jamais levé la main sur lui».

Le maître des poursuites estime que l’accusé mérite des circonstances atténuantes. Selon lui, à plusieurs reprises, il a été sanctionné par sa conscience. Pour la peine, il a requis 5 ans de réclusion criminelle contre El Hadji Barham Badiane.

Les conseils de la défense, qui doutent de la fiabilité du certificat de genre de mort, ont sollicité la requalification des faits en homicide involontaire. Ils ont, à cet effet, demandé une application bienveillante de la loi pénale pour leur client qui regrette toujours la mort de son fils.

L’affaire mise en délibéré, le verdict sera rendu le 15 décembre prochain.

Maguette Ndao (Actusen.sn)

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