24h après l’annonce de 60 projets d’envergure pour mettre le Sénégal sur les rails du développement, le Premier ministre a procédé, à Fass Touré dans le département de Kébémer, au lancement de la phase II du Projet d’approvisionnement en eau potable en milieu rural. Un projet qui a été financé à hauteur de 60 milliards de Fcfa. Prenant la parole, Ousmane Sonko, n’a pas manqué de saluer le partenariat entre le Sénégal et la Chine, a, d’emblée, expliqué que « cette initiative, qui vise à renforcer l’accès à l’eau pour plus de deux millions de Sénégalais vivant hors des zones urbaines, s’inscrit dans la politique de transformation sociale du Sénégal. Elle est financée à hauteur de 100 millions de dollars soit environ 60 milliards de francs CFA par Eximbank Chine, et mis en œuvre par l’entreprise CGCOC. Les travaux, qui dureront 30 mois, prévoient 85 forages, dont 35 nouveaux et 50 renouvelés ; 89 châteaux d’eau, dont 35 nouveaux et 54 rénovés ; 1450 km de réseaux de distribution ; 5 unités de potabilisation et de traitement de l’eau ; 85 abreuvoirs pour le bétail et 300 bornes fontaines pour les populations ; 18 200 branchements particuliers et 5 250 compteurs renouvelés »
J’espère, souligne-t-il, « revenir dans 30 mois afin que nous puissions réceptionner, tous ensemble, les réalisations attendues de cet important programme. Ce grand projet fait partie d’un dispositif global pour niveler les conditions d’accès à l’eau potable entre le milieu rural et urbain, afin qu’ils répondent aux mêmes standards ». Le Premier ministre n’a pas manqué de rappeler les objectifs du référentiel Vision 2050 : « A travers le nouveau référentiel Sénégal Vision 2050, le gouvernement vise la réduction des inégalités sociales et territoriales pour que tous les citoyens bénéficient de la même qualité de service, qu’ils habitent en ville ou en milieu rural ». Dans la foulée, il a rappelé que le gouvernement avait pris des mesures pour accélérer la mise en œuvre des projets hydrauliques dont « autoroutes de l’eau », qui repose sur la construction de grands transferts d’eau depuis des sources abondantes vers des zones déficitaires.
« Ce programme ambitieux inclut plusieurs chantiers, notamment : le Grand Transfert du Lac de Guiers vers Dakar, Mbour et Thiès, avec une extension vers Touba ; le transfert du Lac de Guiers vers le Ferlo ; les transferts interbassins entre le fleuve Gambie, la Koulountou et Bakel vers le bassin arachidier ; et l’exploitation des eaux souterraines de l’axe Malem Hodar-Sadio. Il a aussi insisté sur la nécessité d’une réforme en profondeur du service public de l’eau en milieu rural. Selon lui, la gestion actuelle, partagée entre l’Office des forages ruraux (OFOR), les associations d’usagers (ASUFOR) et des délégataires privés, présentait des limites objectives. Ainsi, informe-t-il, le gouvernement prévoit une évaluation indépendante du système de délégation du service public afin d’instaurer une gestion plus efficace et équitable.
Actusen.sn