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Arrêtées lors du procès opposant Sonko à Mame Mbaye Niang : les 31 personnes risquent 3 mois de prison ferme   

Ils sont au nombre de 31 prévenus à comparaître, ce jeudi, à la barre du tribunal d’instance de Dakar. Poursuivis pour manifestation non déclarée, ils ont été arrêtés le jour du procès opposant le leader du Pastef, Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang.

Les 31 personnes arrêtées lors du procès Ousmane Sonko-Mame Mbaye Niang ont été appelées, ce jeudi, à la barre du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar. Ils répondaient, tous, du chef de participation à une manifestation non déclarée. Appréhendés dans différents endroits de la capitale, ils ont tous à l’unanimité contesté les faits qui leur sont reprochés. Les comparants sont constitués pour la plupart, d’étudiants, de commerçants, d’un technicien supérieur en exploitation agricole et d’un ancien militaire. Ils sont âgés entre 25 et 50 ans.

Venu de Thiès uniquement pour soutenir son leader en l’occurrence Ousmane Sonko, Ousmane Lopez qui n’a pas pu accéder à la salle d’audience s’est retrouvé dans la fourgonnette des policiers. Privé de sa liberté depuis le 16, ce technicien de laboratoire soutient qu’il ignore jusqu’à présent la raison de son arrestation d’autant plus qu’il n’a participé à aucune manifestation.

À l’instar de celui-ci, un ancien militaire qui se trouve parmi les 31 personnes jugées, déclare : «j’ai été la première personne à être arrêtée. Pourtant je retournais tranquillement chez moi quand j’ai appris que je ne pouvais pas entrer dans la salle. C’est un Adjudant qui a procédé à mon arrestation», dit-il. Ibrahima Ba quant à lui, s’est retrouvé dans cette situation à cause, selon lui, de la grande administration qu’il vouait aux forces de l’ordre.

Obnubilé par leur prestance et leur posture, le jeune a brandi son téléphone portable et a tenté de les prendre en photo. C’est ainsi, raconte-t-il, qu’il a été arrêté. Un autre prévenu qui se rendait à «Keur Serigne bi» pour acheter des médicaments pour son père malade, a dévié de sa route pour aller regarder les jets de lacrymogènes et de pierres entre les manifestants et les forces de l’ordre.

«C’est à cause de curiosité que je me suis retrouvé parmi ces prévenus. Mais ce qui se passait au tribunal ne m’intéressais pas», a-t-il déclaré. Étant parmi ceux qui ont été appréhendés au niveau de la corniche aux alentours du tunnel, un autre prévenu déclare à la barre qu’on ne peut pas assimiler leur rassemblement à une manifestation. A l’en croire ils ne faisaient que montrer à leur leader, leur sympathie.

Si les excuses des uns sont compréhensives selon la déléguées du procureur de la République, les déclarations des autres sont injustifiées. De ce fait elle a requis 6 mois d’emprisonnement dont 3 mois ferme contre ces derniers qui sont au nombre de sept. Pour les autres, le ministère public s’en est rapportée à la sagesse du tribunal.

Les avocats de la défense ont eux sollicité le renvoi des fins de la poursuite de les prévenus.

Le tribunal rendra sa décision le 27 février.

Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)

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