Billet

Au pays des beaux parleurs, Dieu, toujours coupable

Hier, on a commémoré l’An 16 du naufrage du bateau «Le Joola». Le jour et l’avant-célébration, on a droit à des discours pompeux de la part de l’Etat. Mais dès le lendemain, paf ! On retourne à la case de départ.

On oublie les prés de 2000 victimes et on laisse les «Cars rapides», «Ndiaga Ndiaye», «Bus Tata» et autres «Taxis brousse» s’adonner à la surcharge.  La particularité de ceux qui nous gouvernent, c’est que ce sont de beaux parleurs.

Qui, munis de leurs lunettes «noire fumée», à chaque fois qu’il y a drame, portent le masque des mauvais jours, traînent leur silhouette avec des enveloppes bourrées de billets de banque, présentent leurs condoléances et jurent ce qu’ils ont de plus cher que des sanctions exemplaires seront prises, pour que des sinistres de tel ou tel acabit n’aient plus droit de cité au pays de «Thiompal».

Mais que nenni ! Car après chaque deuil, place à l’indifférence de l’État qui ne prend jamais ses responsabilités, pour sanctionner les fautifs. Parce que pour lui, les nombreux drames, qui déciment le peuple, ne sont jamais  l’oeuvre de l’homme. Mais plutôt celle de Dieu, sur la «tête» de qui on met tous nos malheurs. Chez «Salatul Ala Fatiha», on plaide toujours non-coupable.

Mame Sagaar (SourceA)

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