Les membres du collectif ‘’’Noo Lank’’ devaient organiser, ce vendredi, une marche pour déplorer la hausse des prix de certaines denrées alimentaires. Mais leur rassemblement a été interdit par le Préfet de Dakar Mor Talla Tine qui évoque les motifs suivants : risques de troubles à l’ordre à public, risques de propagation du Covid-19 et entrave à la libre circulation des personnes et des biens.
Toutefois, cette décision de l’autorité préfectorale n’ébranle pas le collectif. Car il a décidé de tenir une autre marche avec ou sans autorisation. Laquelle est prévue le vendredi 17 septembre. Cette nouvelle date a été fixée, ce vendredi, lors de leur face-à-face avec la presse.
Le collectif ‘’Noo Lank’’ regrette la manière dont le Préfet a interdit la manifestation. Selon le porte-parole dudit collectif, une note d’information a été introduite depuis deux semaines. «Nous dénonçons cette pratique de l’autorité préfectorale qui vise à nous déstabiliser», martèle le porte-parole. «En effet, dans le fond, les motivations invoquées dans sa réponse sont encore plus scandaleuses. Il s’agit, entre autres, de troubles à l’ordre public, de risques de propagation du virus et d’entrave à la liberté de circulation», ajoute-t-il.
«En ce qui concerne les risques de propagation du virus, aucune disposition n’est en vigueur. Cela est suffisant pour prouver que le préfet est dans l’erreur manifeste et si nul n’est censé ignorer la loi, le préfet n’est censé, non plus, la violer comme bon lui semble», hausse-t-il le ton. Sur ce, ‘’Noo Lank’’ «prend à témoin l’opinion nationale et internationale, pour démontrer son attachement au respect de l’ordre public, en ne répondant pas à la provocation qui consiste à les présenter comme des hors-la-loi».
Mansour SYLLA (Actusen.sn)