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Ces joueurs qui ne peuvent pas se permettre une baisse de salaire

En vertu d’un accord validé par l’UNFP, le principal syndicat des footballeurs en France, la plupart des joueurs de L1 et de L2 vont devoir consentir à une baisse de salaire pour faire face à la crise du covid-19. Tous cependant ne peuvent pas se le permettre.

C’est une lapalissade: il n’y a pas que des Neymar et des Mbappé dans les championnats de France de L1 et L2. Tous les joueurs de foot ne sont pas des millionnaires repus, et d’aucuns ont des engagements liés à des investissements pour assurer leurs arrières et préparer l’après-ballon rond. Ce qui les place forcément en fâcheuse posture devant la baisse annoncée de leur salaire. Une réalité confirmée ce samedi dans les pages du Parisien par Philippe Violeau, ancien Auxerrois devenu gestionnaire de patrimoine au sein de la société « Battiston, Violeau et associés ».

« Déjà, il ne faut pas en rester au salaire moyen en Ligue 1 qui est de plus de 90 000 euros par mois. Si vous enlevez les grosses écuries comme le PSG, Lyon, Monaco ou Marseille, cela descend très vite. Et en Ligue 2, il y a aussi une immense majorité qui gagne moins de 15 000 euros. Cela semble une somme énorme et il ne s’agit surtout pas de les plaindre. Mais ce sont des CDD et, pour beaucoup, la moitié part aux impôts. Ensuite, il y a le loyer, le crédit de la voiture ou d’autres dépenses de la vie courante. Et beaucoup essaient de faire des emprunts spéculatifs », dixit Philippe Violeau.

« Certains joueurs nous ont appelés »

Aussi l’intéressé l’affirme: « Une baisse de salaire peut mettre des joueurs en difficulté ! » « Parce que leur carrière va durer, pour certains, moins de dix ans. Ils cherchent à optimiser leurs ressources. Et leurs emprunts sont forcément sur une courte durée avec des montants élevés. […] Et je vois mal les banques en ce moment faire des efforts. » Et de conclure, au vu de sa propre expérience de gestionnaire: « Certains dont on gère le patrimoine nous ont appelés depuis que l’UNFP a fait savoir qu’il était d’accord pour une baisse. Ils se posaient des questions et avaient peur de ne plus pouvoir assurer leurs emprunts. »

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