Lors de l’examen de la loi de finances rectificative, samedi dernier, le ministre des Finances et du Budget a tenu à apporter des précisions quant aux informations relayées par une partie de l’opposition à propos de la dette publique qui atteindrait 5 715,5 milliards de francs CFA en 2025, cumulant ainsi plus de 10 000 milliards en deux ans.
Face aux députés, Cheikh Diba se veut clair : «Concernant l’interprétation selon laquelle la dette s’élèverait à 10 000 milliards, je pense qu’il est important de faire preuve de rigueur et d’éviter de propager des discours qui ne correspondent ni à la réalité ni à la vocation du ministère des Finances. Le travail que nous effectuons est encadré, méthodique et basé sur des normes bien connues. Les chiffres avancés sont totalement inexacts. Et si l’on s’interroge sur l’origine de ces 10 000 milliards, ils ne relèvent en aucun cas de la gestion actuelle. C’est cela, la vérité.»
Le ministre des Finances et du Budget ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Cheikh Diba soutiendra ensuite que « le ministère des Finances reste entièrement disposé à recevoir toute personne souhaitant engager un débat contradictoire sur l’origine des financements. « Il est important d’avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que cette dette est largement héritée du régime précédent», insiste-t-il.
Amadou DIA (Actusen.sn)
