ACTUSEN
News

Conditions carcérales et liberté de réunion : Amnesty international met à nu les dysfonctionnements

Les mauvaises conditions de détention préoccupent au plus haut niveau les défenseurs des droits de l’Homme réunis au sein d’Amnesty international. Dans le rapport 2019, les camarades de Seydi Gassama ont fustigé les conditions sanitaires dans les établissements pénitentiaires qui demeurent selon eux, déplorables sans compter la surpopulation carcérale qui persiste. « Selon les statistiques officielles publiées en septembre, on dénombrait 11 547 personnes incarcérées dans les 37 prisons sénégalaises, pour une capacité totale de 4 224 détenus », lit-on dans le document.

Ainsi, expliquent-ils dans le rapport, « Louis Dieng, qui était en détention provisoire à la prison de Mbour, est mort le 20 février. Il serait décédé des suites d’une crise d’asthme alors qu’il partageait sa cellule avec 87 autres détenus. Serigne Fallou Ka (24 ans) est mort le 2 mai à la maison d’arrêt et de correction de Diourbel. Trois policiers et un agent de sécurité de Mbacké ont été arrêtés et inculpés pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le 29 août, deux hommes incarcérés à la maison d’arrêt de Rebeuss, Babacar Mané et Cheikh Ndiaye, sont morts d’un arrêt cardiocirculatoire par électrocution à la suite du dysfonctionnement d’un ventilateur, d’après une déclaration du ministre de la Justice ».

11 547 personnes incarcérées dans les 37 prisons sénégalaises, pour une capacité totale de 4 224 détenus

Sous un autre registre, les défenseurs des droits de l’Homme ont souligné que « la législation en vigueur continuait de limiter le droit à la liberté de réunion pacifique. L’arrêté de 2011 proscrivant tout rassemblement dans les zones du centre-ville de Dakar imposait toujours une interdiction totale des manifestations pacifiques. Amnesty International a été déboutée du recours qu’elle avait formé contre ce décret devant la Cour suprême. Le 14 juin, les autorités ont interdit une manifestation organisée à Dakar par des partis d’opposition et des organisations de la société civile pour dénoncer des pratiques de corruption présumées impliquant le maire de Guédiawaye – par ailleurs frère du président – en lien avec des projets d’exploitation pétrolière et gazière dans le pays. Au moins 20 manifestants ont été arrêtés ».

Guy Marius Sagna, le professeur Babacar Diop et sept autres militants ont, aussi, « été arrêtés le 29 novembre alors qu’ils manifestaient pacifiquement. Ils ont été inculpés de participation à une manifestation non autorisée. Guy Marius Sagna, en liberté sous caution depuis son arrestation en juillet à la suite de publications sur Facebook, a été également inculpé de provocation à un attroupement non autorisé et de rébellion. Babacar Diop et quatre autres personnes ont été remis en liberté sous caution le 20 décembre ».

Seynabou FALL (actusen.sn)

Related posts

Répression meurtrière de manifestants au Tchad : Aminata Touré condamne et demande à la CPI de s’autosaisir

Actusen

Ibrahima Traoré, gérant Gie Tabbar, se défonce sur Khalifa Sall : «ce n’est pas moi qui livrais des denrées alimentaires à la mairie de Dakar»

Démantèlement d’une bande de malfaiteurs par la Sûreté Urbaine (S.U) de Dakar : 9 individus interpellés

Leave a Comment