En Israël, les quartiers juifs ultra-orthodoxes provoquent l’inquiétude en enregistrant des taux records de contamination. Après le blocus de Bnei Brak, le gouvernement israélien envisage d’appliquer cette mesure dans d’autres villes. Et le public ne cache pas sa colère à l’égard du ministre de la Santé.
L’objectif est le confinement des quartiers ultra-orthodoxes dans les villes israéliennes. Les chiffres le montrent, ils sont devenus des foyers de contagion du coronavirus.
C’est le cas à Bnei Brak, la banlieue ultra-orthodoxe de Tel-Aviv où vivent près de 200 000 habitants, pour beaucoup bien en dessous du seuil de pauvreté. La ville la plus dense en population du pays est en état de siège. Soixante barrages établis par la police et l’armée bloquent les allées et venues de la population. Selon des sources médicales, 38% des habitants de la ville seraient touchés par le virus.
Le ministre de la Santé ne respecterait pas les consignes d’isolement
Prochain sur la liste, le gigantesque quartier de Mea Shéarim à Jérusalem où les policiers et secouristes sont quotidiennement accueillis à coup d’injures. Et aussi Elad, Beitar Ilit et Beit Shemesh. « Ne nous enfermez pas dans des ghettos », réclament les responsables de ces enclaves.
Les autorités veulent agir vite. Et de plus en plus de voix s’élèvent en faveur du limogeage de Yaakov Litzman, le ministre de la Santé, lui-même ultra-orthodoxe et testé positif au Covid-19. Selon des témoignages, il n’aurait pas respecté les consignes d’isolement proclamées par son propre ministère.
Rfi.fr