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Débat sur le troisième mandat, affaire Adji Sarr : le Réseau de défense des valeurs constitutionnelles recadre le professeur Kader Boye

Suite à sa récente sortie sur le troisième mandat et ses propos virulents à l’endroit du ministre de la justice, le professeur Kader Boye, a reçu une réponse du Réseau de défense des valeurs constitutionnelles (Rdvc). Cette structure qui s’inscrit dans une perspective scientifique et de neutralité axiologique pour défendre les valeurs constitutionnelles du pays a pris la défense de Ismaïla Madior Fall avant de tirer sur l’ancien recteur de l’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. «Qualifier l’actuel Garde des Sceaux, ministre de la Justice de ‘’danger pour les institutions’’ relève d’un jugement de valeur déconnecté de la réalité. On peut ne pas être d’accord avec la pensée de l’homme et se limiter à critiquer sa pensée, mais il n’est pas courtois d’agresser verbalement une sommité scientifique qui a formé d’éminents juristes de notre pays. Quelques indicateurs illustrent les services loyaux rendus à la communauté universitaire, l’Alma mater. Il ne sera point d’évoquer, ici, les services rendus à l’Etat», souligne le Rdvc dans son communiqué.

«L’absence de mesure et de rigueur méthodologique dans les propos proférés montre que le professeur Kader Boye n’a jamais passé le concours d’agrégation»

D’après le Réseau de défense des valeurs constitutionnelles (Rdvc), le Professeur Ismaila Madior Fall a formé plus de 45 docteurs en droit public et en science politique et trois professeurs au moins agrégés en droit public qui occupent des fonctions stratégiques au sein des Facultés de droit. «Il (Ismaila Madior Fall) assure la présidence du Jury du concours d’agrégation du CAMES que le Professeur Kader Boye n’a pas eu l’honneur de passer. En effet, l’absence de mesure et de rigueur méthodologique dans les propos proférés montre que ce dernier n’a jamais passé le concours d’agrégation», renseigne-t-il. «Peut-on revendiquer le grade d’autorité scientifique sans production doctrinale de références et sans avoir formé des docteurs et des agrégés à l’identique du Professeur Ismaila Madior Fall ?», s’interroge le Réseau de défense de valeurs constitutionnelles, en s’adressant au professeur Kader Boye.

«Lorsque les non spécialistes se mêlent de questions non maîtrisées, ils se tirent une balle dans le pied, se fourvoient et entretiennent des confusions terribles susceptibles de brûler le pays»

Poursuivant à recadrer le professeur Kader Boye sur sa sortie sur le troisième mandat, le Réseau de défense de valeurs constitutionnelles de marteler en ces termes : «Lorsque les non spécialistes se mêlent de questions non maîtrisées, ils se tirent une balle dans le pied, se fourvoient et entretiennent des confusions terribles susceptibles de brûler le pays. Il s’agit d’une posture de juriste imposteur perdu dans les méandres de la science juridique. L’exercice d’interprétation d’un texte juridique dépend d’un ensemble de matériaux propres aux spécialistes», lit-on dans la note. Laquelle renseigne que «la position du Professeur Ismaila Madior Fall exprimée sur le mandat est connue. Le Conseil Constitutionnel a déjà tranché la question en ces termes depuis presque 7 ans lors du référendum de 2016».

«Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, le Professeur Kader Boye a eu l’outrecuidance de délivrer, en lieu et place du juge d’instruction, un non-lieu. Quelle témérité judiciaire ! Quelle malhonnêteté intellectuelle pour quelqu’un qui n’est pas dans le secret de l’instruction !»

Toujours sur la question du troisième mandat, le Rdvc déclare que le Conseil constitutionnel a considéré, dans sa décision du 12 février 2016, que le dernier alinéa devrait être supprimé parce que n’étant pas ‘’conforme ni à l’esprit, ni à la pratique constitutionnelle’’. «En droit constitutionnel, le mandat en cours concerne la durée et le nombre et en l’espèce, le Conseil Constitutionnel n’a attendu faire aucune distinction entre le nombre et la durée dans sa décision de 2016. En matière d’interprétation, il y a une règle élémentaire banale, connue de tous, enseignée aux étudiants de première année de droit, ‘’on ne distingue pas là où la loi ne distingue pas’’», mentionne le document. Sur l’affaire Adji Sarr-Sonko, le Rdvc estime que «le Professeur Kader Boye a eu l’outrecuidance de délivrer, en lieu et place du juge d’instruction, un non-lieu». «Quelle témérité judiciaire ! Quelle malhonnêteté intellectuelle pour quelqu’un qui n’est pas dans le secret de l’instruction !», s’exclame-t-il.

Actusen.sn  

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