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Emigration : Adha appelle à une action urgente pour le rapatriement des sénégalais bloqués au Niger et en Algérie

Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) exprime sa plus vive inquiétude face à la situation dramatique de 81 citoyens sénégalais expulsés d’Algérie et actuellement bloqués dans des camps de l’OIM au Niger, ainsi que dans des zones désertiques à proximité des frontières algériennes. «Ces personnes, confrontées à des conditions extrêmes et inhumaines, sont en quête de rapatriement et de réhabilitation dans leur pays d’origine», lit-on dans le communiqué. «Selon les témoignages recueillis auprès des migrants, l’assistance de l’ambassade du Sénégal au Niger serait très insuffisante, voir même inexistante face à cette crise. Contrairement à d’autres ambassades, qui se déplaceraient souvent sur les lieux, à défaut, communiquent régulièrement pour s’enquérir de la situation de leurs ressortissants. Le soutien apporté par l’ambassade sénégalaise semblerait ne pas répondre aux attentes légitimes des migrants», ajoute la note.

Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) invite également les autorités consulaires à intensifier leur implication pour garantir la dignité et la sécurité de nos compatriotes, expulsés d’Algérie et bloqués dans des camps de l’OIM au Niger. «Face à cette urgence humanitaire, Adha appelle le Chef de l’État et les autorités compétentes à agir avec diligence et humanité en adoptant les mesures suivantes : le rapatriement immédiat des 81 citoyens sénégalais : En plus des 34 personnes dont le rapatriement est prévu le 4 février 2025, ADHA demande que cette date soit impérativement respectée. Par ailleurs, il est essentiel que des efforts supplémentaires soient déployés pour assurer le retour de tous les compatriotes bloqués dans les camps et zones désertiques. Un accueil humanitaire à leur arrivée : Fournir une assistance médicale et psychologique appropriée dès leur retour, pour pallier les traumatismes subis durant leur périple», indique la note.

Adha demande une réinsertion socio-économique durable. «Il est urgent de changer de paradigmes sur le financement de la réinsertion, actuellement plafonné à environ 1000 euros par bénéficiaire, via l’Oim et les Baos. Ces financements, souvent reçus tardivement et accompagnés d’un manque de suivi, conduisent de nombreux bénéficiaires à reprendre la route migratoire. Une refonte complète de ce dispositif est nécessaire pour offrir des perspectives viables aux rapatriés», souligne le communiqué. «Action pour les droits humains et l’amitié rappelle que l’État sénégalais a l’obligation légale et morale de protéger ses citoyens, quelque soit leur statut ou leur localisation. Les droits humains ne s’arrêtent pas aux frontières nationales, et la dignité humaine ne saurait être reléguée au second plan. Adha exige une réponse rapide, coordonnée et respectueuse des droits fondamentaux de ces compatriotes», conclut-t-il.

Actusen.sn 

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