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Et si la toute pauvre créature humaine doublée du tout petit militant de l’APR, à Linguère, que je suis, parlait à Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République (par Bakhao FALL).

Je voudrais, d’abord, m’incliner pieusement devant la mémoire de nos concitoyens qui ont perdu la vie, lors des manifestations, puis exprimer toute ma compassion à leur famille et prier pour le repos éternel de leur âme.

La situation politique très tendue que traverse notre cher Sunugal nous interpelle tous et, au premier chef, Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République ; d’où mon initiative, à l’image de beaucoup d’autres compatriotes, de m’adresser à vous, Excellence, à travers ce petit mémo, pour dire :

  • Excellence, Monsieur le Président de la République, bon nombre de sénégalais, comme moi, ne pouvaient s’attendre, dans le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’alors, en 2000, lorsque survenait la première alternance démocratique qui a porté Son Excellence, Me Abdoulaye WADE, à la Magistrature suprême, le patriarche (longue vie à lui) qui nous a tous fait rêver, entre autres figures politiques emblématiques de ce pays, de par son discours, sa ténacité, son endurance singulière, qu’un cadre du nom de Macky SALL, allait s’emparer du pouvoir pour lui succéder, après ses deux mandats. Et pourtant, le Décret divin faisant de votre modeste personne, le futur successeur de Me WADE, était déjà signé et n’attendait que le moment pour que vous soyez ledit successeur,  de surcroit, le premier Président de la République à être né après les indépendances, assisté en cela par le peuple sénégalais, dans sa majorité, à travers les urnes, en mars 2012.
  • Pur produit de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (rendons un hommage bien mérité à ce grand savant noir, feu Cheikh Anta), Excellence, vous y aviez cru, en 2008, en mettant sur pied l’Alliance pour la République (APR), avec l’engagement de restaurer l’Etat de droit, les valeurs de la République et, en s’attelant à la transformation radicale socio-économique du pays, sou tendue  par votre forte volonté de remettre chaque chose, en l’état et au bon endroit, pour que notre cher Sénégal soit celui de tous, pour tous et par tous.

Excellence, Monsieur le Président de la République, ambition politique ne peut être plus noble et, jusque-là, vous faites de votre mieux, pour y arriver, bien qu’aucune œuvre humaine ne puisse être parfaite.

  • Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République, en guise encore de rappel, déjà en 2004, quand vous conduisiez la délégation du PDS d’alors, au congrès de l’Union pour le Renouveau démocratique (URD) de votre défunt frère et ami, Djibo KA (Paix à son âme !), notre défunt papa (nous autres jeunesse de l’URD d’alors), au CICES, occasion choisie par les rénovateurs pour scander « Djibo KA, 4è Président de la République, Djibo KA , 4è Président de la République » ; alors, au moment de votre communication, du haut du présidium, vous disiez, avec élégance et courtoisie, dans une salle archi comble : « oui Djibo KA, 4è Président de la République, d’accord avec Djibo, comme 4è Président de la République mais, je vous invite à accompagner d’abord Me WADE, pour un second mandat ». Pendant ce temps, Dieu, le seul Maître de notre destin, avait fini de vous désigner comme celui qui succédera, plus tard, à Me WADE.

Suite à tous ces faits, parmi tant d’autres, dont chacun de vos compatriotes et militants ou sympathisants peut faire état, je m’agenouille, respectueusement, devant vous, Excellence, pour vous supplier de ne pas accepter de ternir cet élogieux et riche parcours d’homme d’Etat, à savoir, (Directeur général, Ministre, Ministre d’Etat, Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale et Président de la République) dont vous a bien gratifié le Tout Puissant Allah (SWT).

Je n’ose aucunement douter qu’en lisant cet insignifiant mémo, vous ne nous accorderiez une oreille attentive.

Excellence, Monsieur le Président de la République, même si, selon certains juristes, juridiquement, vous avez la possibilité de présenter votre troisième candidature, à la présidentielle de 2024, je vous la déconseille sagement, compte tenu, de beaucoup d’engagements pris, entre autres,  relatifs, notamment, à la durée et au nombre de mandats, en tant que candidat en 2012, au moment du Référendum de 2016 et, à la veille de la présidentielle de 2019, allant jusqu’à inviter les universitaires et autres intellectuels à taire et à clore, pour de bon, ce débat de troisième mandat, dans l’espace politico-public, sachant qu’ une fois réélu, en 2019, vous en seriez à votre dernier mandat à la tête du pays.

Ainsi, je ne peux me lasser de vous prier, solennellement et poliment, Excellence, Monsieur le Président de la République, d’engager une très profonde réflexion sur la succession,  si je puis m’exprimer ainsi, d’autant qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Ce beau peuple sénégalais qui vous a tout donné et, vous a, tout le temps, accompagné et, pour qui vous vous êtes donné corps et âme, pour son épanouissement, mériterait de vous, en retour, de lui renouveler, de lui réaffirmer votre reconnaissance, en lui évitant le chaos vers lequel, il se dirigerait présentement et, dont vous êtes la seule et unique personne indiquée à nous en débarrasser.

Que Dieu nous en préserve tous !

Excellence, Monsieur le Président de la République, malgré les multiples et divers efforts consentis par l’Etat, sous votre dictée et, considérant que le développement tend vers l’infini et reste plus que jamais dynamique, car tout besoin socio-économique satisfait par l’Etat engendre, inéluctablement, d’autres doléances inhérentes, beaucoup de choses mériteraient  d’être revues et améliorées dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de la sécurité, de la justice, du processus électoral, entre autres, tout en sachant que vous en êtes plus conscient que tout autre sénégalais, compte tenu, de votre  niveau de responsabilité ainsi que de votre attachement à ce pays.

Excellence, Monsieur le Président de la République, c’est sous votre magistère que le pétrole et le gaz, entre autres ressources naturelles dont on a tant parlé, ont été découverts ; c’est sous votre magistère que notre équipe nationale de football a enfin remporté son premier trophée  de la Coupe d’Afrique des Nations, après autant d’années de convoitise (bravo à nos chers lions de foot) ; c’est sous votre magistère, à votre imagination que le pays a inauguré le TER, le stade Me WADE, l’autoroute Ila Touba, exemples qu’on peut encore multiplier. Sous ce rapport, Excellence, vous avez montré au peuple  que c’est bien possible et ainsi, pourquoi pas pour et par nous autres Africains.

Dans le même ordre d’idée, la pandémie à Covid-19 ayant fini de nous exiger d’apprendre à vraiment être indépendant, en s’attaquant aux véritables questions de développement, comme vous avez indiqué la voie, Excellence, Monsieur le Président de la République, je vous prie de bien vouloir vous hisser au-dessus de la mêlée, en appelant et en réunissant toute la classe politique, la société civile et d’autres bonnes volontés afin d’engager de très profondes concertations, pour corriger ces manquements notés par tous, dans notre démocratie, dans notre processus électoral, dans notre système judiciaire…, pour encore maintenir l’espoir que vous aviez autant suscité, au moment de votre élection en 2012 et dont le peuple a plus que jamais besoin.

Excellence, Monsieur le Président de la République, le Sénégal a beaucoup souffert à cause de nous autres, hommes politiques qui représentons, pourtant, une infime minorité de la population, laquelle compte, en son sein, l’essentiel de l’électorat préférant rester à l’affût et attendre, sagement le jour du scrutin, pour traduire, en acte, sa volonté, à travers les urnes. Oui, le verdict des urnes sera bien au rendez-vous !

Excellence, votre peuple est à la croisée des chemins et n’attend et n’écoute que vous, pour l’extirper de cette tension et de ce tourbillon politique qu’il vit, en faisant fi de beaucoup de considérations pas du tout nécessaires pour vous, encore moins pour le pays.

Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République, kilifeu dafaye djégalé di djéléli.

Seul le Pouvoir d’Allah (SWT) est et demeure éternel.

A vous, très chers concitoyens, conscient de mon imperfection et de mes travers, j’implore votre pardon, pour avoir été beaucoup trop bavard et ne rien dire de nouveau, sous le soleil.

QUE DIEU NOUS BENISSE !

Vive la paix !

Vive la République du Sénégal !

Bakhao FALL

Militant de l’APR à Linguère

Coordonnateur du Mouvement « Convergence citoyenne pour l’Espoir et l’Intérêt  du Djolof » (CONCEID).

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