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juste parce qu’il s’est approché de la maison de Wally Seck : le vigile S. Saliou Diallo bat violemment Mayoro Guèye et risque 15 jours ferme

Pour avoir porté des coups à Mayoro Guèye et endommagé son téléphone, le vigile de Wally Seck, Serigne Saliou Diallo faisait face, hier, au juge du tribunal d’instance de Dakar. Le crime de la victime est juste de s’être approché de la maison du chanteur sise à Nord foire, pour passer un appel. Ainsi, pour des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 10 jours et de destruction de biens appartenant à autrui, l’agent de sécurité risque une peine ferme de 15 jours. Il sera fixé sur son sort le 13 août prochain.

C’est pour des délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (Itt) de 10 jours sur la personne de Mayoro Guèye et de destruction de biens appartenant à autrui que le vigile de Wally Seck, Serigne Saliou Diallo, comparaissait, hier, au tribunal d’instance de Dakar. Les faits remontent au dernier mois de ramadan. La victime qui a été envoyée par sa sœur à Nord Foire pour récupérer une commission, s’est arrêtée près de la maison du chanteur pour passer un appel. C’est ainsi que le prévenu l’a interpellé pour lui intimer l’ordre de se déplacer parce que, dit-il, il n’avait pas le droit de s’approcher du domicile de Wally Seck.

Face au refus de la partie civile, S. Saliou Diallo, aidé par son ami Mouhamed qui s’est mêlé de l’affaire, a usé de ses forces pour le déplacer. Ce, avant de le bastonner en lui jetant du béton après l’avoir matraqué. L’irréparable a été évité de justesse par les maçons qui travaillaient à côté. Ces derniers l’ont secouru et conduit dans une maison en construction. Pourtant cela n’a pas empêché le vigile de le suivre dans le bâtiment pour continuer à le battre. C’est avec le visage et la tête ensanglantés que Mayoro Gueye s’est présenté à la Brigade de Gendarmerie de la foire pour déposer une plainte contre l’agent de sécurité. L’enquête de voisinage effectuée par les pandores a révélé que le prévenu est un habitué des faits. En atteste le récit narratif sur lequel il est clairement écrit que lorsque les gendarmes sont venus là-bas auparavant pour apporter des convocations dans l’affaire impliquant les danseurs de Wally, il leur avait catégoriquement refusé l’accès.

À la barre du Tribunal d’instance, hier, le plaignant est revenu sur sa mésaventure. «Quand je me suis arrêté près du domicile de Wally Seck pour passer un appel, il a quitté son poste et m’a sommé de me déplacer. Ce que j’ai fait illico presto, sans discuter. Je suis allé à côté d’un autre bâtiment en face et il m’a aussi trouvé là-bas pour me chasser et j’ai refusé.

Il m’a attaqué et matraqué et un autre vigile lui a prêté main forte, parce que ce dernier aussi me donnait des coups. Ce sont des ouvriers qui étaient en chantier dans une maison en face de celle de Wally qui m’ont sauvé et conduit dans le bâtiment. Et là aussi, il est revenu avec la matraque», narre la victime. Poursuivant, il renseigne que, lors de la bagarre, il a perdu la somme de 150 000 F Cfa qu’il devait remettre à sa sœur.

Né en 1982, Serigne Saliou Guèye a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, il a été abreuvé d’injures par la partie civile qui a refusé de s’éloigner de la maison du chanteur.  « Je lui ai tout simplement demandé de se mettre à côté pour passer son appel. Mais, il a refusé de se déplacer des lieux. C’est ainsi que je l’ai éloigné de force avant qu’il ne m’injurie. Je ne l’ai pas matraqué. Je lui ai dit que, dans le cadre de mon travail, on m’a donné l’ordre d’éconduire les personnes qui s’approchent de la maison de Wally. Puisque lorsqu’il sort, on a même des problèmes pour assurer sa sécurité », se lave-t-il à grande eau.

Pour toutes causes de préjudice, la partie civile a réclamé la somme de 500.000 francs, car, ajoute-t-il, le mis en cause a également endommagé son téléphone portable. Le substitut du procureur, pour sa part, a demandé au tribunal de le déclarer coupable avant de le condamner à une peine ferme de 15 jours. À leur tour, les avocats qui assurent la défense du prévenu, en l’occurrence Me Souleymane Soumaré et Me Alioune Badara Fall, ont sollicité une application bienveillante de la loi pénale. L’affaire mise en délibéré, le tribunal rendra sa décision le 13 août prochain.

Adja K. Thiam (Actusen.sn)

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