Depuis quelques semaines, le phénomène de ‘’Barça ou Barsax’’ a repris. Avec, à la clé, son lot de victimes. Des dizaines ? Des centaines ? Difficile d’avoir un chiffre exact de morts. Car ceux à qui on a confié nos destinées n’ont pas, jusque-là, daigné dire la vérité, toute la vérité au sujet du nombre de pertes en vie humaine. Leur jeu favori du moment : faire et défaire des carrières politiques. D’ailleurs, ils ne connaissent que ça. Ils s’y sont forgé un palmarès en or massif.
Pendant ce temps, les jeunes flottent sur les eaux troubles de leur existence. A l’image de ‘’Sunu Gaal’’, un navire en perdition. Seuls maîtres à bord de leur vide intérieur, ces candidats à l’émigration ne savent plus discerner la proue de la poupe, la vie de la mort. Car ils n’ont plus confiance en leurs dirigeants. Dont ‘’Thiompal’’, le chef de file, n’a rien trouvé de mieux à faire que de chercher à jouer sur les nerfs de ces fugitifs. En parlant d’équipements nouveaux du patrouilleur de la Marine nationale. Dommage ! Parce que ces jeunes en détresse ont besoin d’un message qui soit en mesure de les rassurer, de leur refiler l’espoir qu’ils ont perdu et de les convaincre à rester chez eux.
Dommage que ‘’Waccacca’’ ne comprenne pas que le seul patrouilleur qui tienne, c’est de pouvoir donner du pain à ces jeunes qui, la nuit, dorment avec le rêve rimbaldien de fuir leur propre ‘’Gaal’’, se réveillent, au petit matin, avec le dur désir d’aller vers d’autres Cieux et passent la journée à scruter l’Océan, à la quête d’une brèche, pour prendre le large.
Maam Sagar (Billet SourceA)