Appelez-le “Le Nettoyeur“. Ou “Monsieur Propre“. Parce que LeBron James est arrivé au stade où il fait quasiment des matches sans aucune erreur. Pas une fioriture. Pas de déchet. Rien à reprendre. Bon, vous avez compris l’idée. Dans la nuit de mardi à mercredi, l’ailier star de Cleveland a simplement raté deux tirs et perdu autant de ballons en 35 minutes. Absolument ridicule en comparaison de tout ce qu’il a apporté à son équipe lors de la victoire contre Atlanta (123-114).
A ce moment de sa carrière, le quadruple MVP et triple champion NBA connait sur le bout des doigts toutes les réactions possibles de ses adversaires dans n’importe quelle situation. Il profite donc de son savoir, de son instinct, de son QI basket et de ses qualités athlétiques pour avoir constamment une longueur d’avance sur la concurrence. Les Hawks veulent le doubler ? Il distribue. Un joueur vient en aide quand il fonce vers le cercle ? Il lâche la balle dans le bon timing. Il régale.
James a terminé avec 17 passes décisives – exactement le même total que James Harden, l’autre favori pour le MVP, la veille. 8 d’entre elles ont mené à des paniers à trois-points des Cavaliers, d’ailleurs déchaînés derrière l’arc. Soit 42 points inscrits juste sur des offrandes du meilleur joueur du monde.
“Pour moi, une passe décisive signifie qu’il y a quelqu’un qui a mis un panier. Ça a toujours été un plaisir personnel de voir mes coéquipiers profiter de mes passes. C’est juste la personne que je suis. Je n’ai jamais aimé prendre trop de tirs. Ce n’est pas mon jeu.”
LeBron n’a effectivement tenté sa chance que treize fois. Mais pour onze réussites. Un quasi sans faute. A l’image de tout ce qu’il fait sur un terrain de basket depuis des années. A bientôt 33 balais, le King se rapproche un peu plus de la perfection. En quinze saisons NBA, il n’a jamais été aussi adroit dans le champ (58%) et à trois-points (42%). Il n’a jamais distribué autant de passes (9). Il a rarement pris autant de rebonds (8,2), juste une fois. Et Il n’avait plus dépassé la barre des 28 points depuis 2010. Au sommet de son art.
Avec Eurosport.fr