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Manifestation interdite contre les violences policières : 18 personnes interpellées à Paris

Malgré l’interdiction prononcée par le préfet de police de Paris, environ 20.000 manifestants se sont rassemblés devant le tribunal ce mardi soir, répondant à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, décédé en 2016 après son interpellation. Des incidents ont éclaté à la fin du rassemblement et 18 personnes ont été interpellées.

La préfecture de police n’a pas donné les motifs de ces interpellations mais la fin de cette manifestation a été émaillée d’incidents sporadiques : jets de projectiles, tirs de gaz lacrymogènes, incendies, manifestants sur le périphérique, selon des journalistes de l’AFP. Dans les rues, des barricades ont été érigées et des vélos ont été incendiés. A Clichy, les vitres d’un poste de police municipale ont été brisées par des manifestants.

Le rassemblement avait débuté à 19H00 sur le parvis du tribunal dans le nord-est de Paris en dépit de la mesure d’interdiction.

Sur Twitter, la préfecture de police de Paris avait demandé aux manifestants de se disperser «en raison des troubles à l’ordre public constatés».

Peu avant 23H30, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a réagi, soulignant que «la violence n’a pas sa place en démocratie». «Rien ne justifie les débordements survenus ce soir», a-t-il ajouté, avant de féliciter les forces de l’ordre pour «leur maîtrise et leur sang-froid».

RASSEMBLEMENT DANS LE CALME JUSQUE-LÀ

Auparavant et jusqu’à la dispersion des participants, le rassemblement s’était déroulé dans le calme.

«Aujourd’hui, ce n’est plus que le combat de la famille Traoré, c’est votre combat à vous tous (…). Aujourd’hui, quand on se bat pour Georges Floyd, on se bat pour Adama Traoré», avait lancé Assa Traoré, sœur aînée d’Adama, face aux manifestants.

Parmi les manifestants rassemblés sur le parvis du nouveau palais de justice de Paris, beaucoup de jeunes, mais aussi des «gilets jaunes».

Assa Traoré, porte-parole du comité la «Vérité pour Adama» à l’initiative du rassemblement, dénonce un «déni de justice» dans cette affaire.

L’appel à ce rassemblement intervenait dans le contexte d’une flambée de manifestations aux Etats-Unis après la mort de George Floyd. «Ce qui se passe aux USA fait écho à ce qui se passe en France», a estimé la militante.

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