Face à la presse ce jeudi, le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a fortement déploré les accusations portées à l’encontre des forces de l’ordre, lors des violentes manifestations survenues partout au Sénégal, suite à l’arrestation de Ousmane Sonko.
«Il y a des accusations de toutes sortes. Beaucoup de choses ont été dites sur les forces de l’ordre, les accusant d’être responsables. Je précise que n’eût été leur sang-froid, leur professionnalisme, peut-être qu’on aurait un bilan beaucoup plus lourd. Face à ces accusations, la meilleure façon de rétablir la vérité, est qu’il est important de mettre une commission en place», insiste-t-il.
Concernant les 13 morts dénombrés, lors de ces manifestations, le ministre des Forces armées soutient que ces chiffres ont été donnés dans la précipitation. «C’est un bilan partiel qui n’a pas recueilli l’avis de l’Etat. Ce rapport veut jeter l’anathème sur les forces de l’ordre, en les indexant comme étant les responsables de ces actes de violence», regrette-t-il.
Poursuivant ses propos, le ministre rassure : «pour l’exemple des Parcelles-Assainies, il ne fallait pas croire qu’un policier ou gendarme, dans le cadre de ses actions, a eu à commettre un acte qui est répréhensible du point de vue de la loi, qu’il ne sera pas puni. Je n’exonère pas les forces de défense et de sécurité. J’ai dit qu’elles ont préféré adopter une posture qui n’est pas celle d’une agressivité. Maintenant, dans le feu de l’action, il peut y arriver, pour maintenir l’ordre. Il peut y avoir des actes qui sont de nature à violer la loi. Auquel cas, la commission va rétablir la vérité».
Mansour SYLLA (Actusen.sn)