Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a condamné, ce mardi, Albert Manga à une peine ferme de six (6) mois. Il est reconnu coupable de menaces de mort et violences et voie de fait.
Dans son quartier, Albert Manga est la personnification de la terreur. Âgé de 29 ans, le jeune homme qui une addiction à l’alcool use de sa force pour en découdre avec quiconque ose s’adresser à lui. Mor Niang, un vieux de son quartier a eu le malheur de lui intimider l’ordre d’aller boire ailleurs que devant la porte de sa maison. Albert, animé d’une force inouïe, malmène le vieil homme avant de brandir un couteau pour le menacer de mort. Le temps que Mor retrouve ses esprits, Albert s’en prend à la femme de ménage de la dame Ndeye Fatou Ndiaye.
Alors que la jeune fille achetait de l’huile, l’alcoolique lui interdit de faire ses achats dans cette boutique tout en la bousculant. C’est avec la peur au ventre que la gamine a pris la poudre d’escampette. Pour stopper les agissements du garçon, la dame va à sa rencontre et a récolté des jets de pierre lui occasionnant des blessures lui entraînant une incapacité temporaire de travail de 5 jours.
Jugé ce mardi, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour menaces de mort et violences et voie de fait, il a contesté tous les faits. «Si j’avais exercé des violences sur eux c’est d’autre chose qu’on allait parler aujourd’hui. Le vieux Mor Niang ne cesse de m’injurier. Il ne supporte pas que je m’assoie devant chez lui. Je reconnais que je bois de l’alcool. Je lui ai juste tenu le bras que j’ai serré fort pour lui faire peur», a-t-il soutenu avec témérité.
Son attitude irritante a fait bondir la représentante du ministère public qui ne l’a pas raté. «Tu penses que tu as le droit de dicter ta loi dans ton quartier. Tu prétends que si tu les avais frappés ils allaient avoir d’autres soucis que de déposer plainte», lui a fait remarquer la parquetière. «Je n’ai pas violenté la dame. C’est elle qui m’a jeté une pierre. D’ailleurs j’ai voulu riposter mais le projectile a atteint une autre personne», a soutenu le prévenu qui dit n’avoir rien à se reprocher.
N’étant pas de son avis, la représentante du parquet pour qui les faits sont constants, a requis 2 ans d’emprisonnement ferme contre Albert Manga. Finalement, le tribunal après en avoir délibéré, a reconnu celui-ci coupable. Pour la peine, il a écopé 2 ans de prison dont 6 mois ferme. Les intérêts civils des parties civiles qui n’ont pas comparu sont réservés.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)