Le rendez-vous du Grand théâtre n’avait pas le seul prétexte de dialoguer avec la jeunesse sénégalaise autour de son apport dans le projet. Ousmane Sonko en a profité pour rassurer les Sénégalais sur les enjeux de l’heure. «Le chemin fut difficile. Mais nous avons fini par avoir raison sur nos adversaires», soutient-il, d’emblée, avant de souligner que le nouveau régime sait bel et bien où il va, malgré les critiques, à peine deux mois qu’ils se sont installés. «Nous savons où nous allons. Il nous a fallu 10 ans pour construire ce projet. Ce n’est pas maintenant que nous allons nous tromper de combat», précise Ousmane Sonko.
«Pour ma part, je peux pardonner pour tout ce qu’on a eu à me faire dans le passé. J’en demande autant pour les autres qui peuvent le faire aussi. Mais pour ce qui ne dépend pas de mes responsabilités personnelles, ce ne sera pas le cas», prévient le Président de Pastef. Se voulant plus explicite, il ajoute : «Est-ce qu’on peut pardonner à ceux qui ont pillé nos deniers publics ? Je pense que non. Car, ce qu’on a eu à voir, après avoir hérité le pays, est tout simplement absurde. C’est pourquoi, ceux qui se sont rendus coupables de meurtres, comme les décès mystérieux de Didier Badji et de Fulbert Sambou, ainsi que la mort de tous les jeunes lors des évènements de 2021 à 2023 ; les tortures dans les commissariats, les recrutements de nervis pour s’en prendre à d’honnêtes citoyens, toutes les responsabilités seront situées. Car, il est temps de remettre ce pays sur les rails.»
Actusen.sn