Reconnu coupable des délits de violation de domicile, menaces de mort, détention d’arme et destruction de biens appartenant à autrui, Fallou Niang a été condamné à une peine assortie du sursis de six (6) mois. Traduit en justice par son neveu Pape Niang, il comparaissait au tribunal des flagrants délits de Dakar.
Dès qu’il est en colère, Fallou Niang devient insoutenable. Il casse tout sur son passage. Et c’est son neveu Pape Niang qui a été la dernière victime de son tempérament. Le 25 mai, alors qu’il était dans son magasin au marché de Colobane, son épouse en panique, l’appelle pour lui informer que son oncle Fallou Niang s’est introduit chez lui, muni de deux couteaux. Celui-ci avait fracassé la porte d’entrée. En catastrophe, Pape va rejoindre sa famille. Son arrivée va provoquer une colère plus violente chez son oncle qui menaçait de le tuer. N’eut été l’arrivée des policiers, le pire allait se produire. À l’origine de tout ce vacarme, une dispute entre Fallou Niang et son épouse. Celle-ci ne voulant pas récolter des coups est allée se réfugier chez le neveu de son époux.
Arrêté le même jour, Fallou Niang a été placé sous mandat de dépôt. L’affaire évoquée hier lundi à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Pape Niang a, dans un premier temps, voulu tirer d’affaires son oncle paternel. Celui-ci poursuivi pour violation de domicile, menaces de mort, détention d’arme et destruction de biens appartenant à autrui, la partie civile déclare que le prévenu a été chargé par les enquêteurs. «À mon arrivée, il ne détenait pas d’armes. Il ne m’a pas menacé de mort non plus. Il était juste en colère», a-t-il déclaré.
Rappelé à la raison par le juge qui avait en face de lui ses déclarations à l’enquête, le plaignant est campé sur sa position. Mais c’était sans compter avec la représentante du ministère public. Elle rappelle à la partie civile Pape Niang, les propos qu’il avait tenus à l’enquête. «Faces aux enquêteurs tu avais soutenu que ton oncle était armé et qu’il voulait s’en prendre à toi et à ta famille. Tu avais dit qu’il était armé et que vous aviez l’habitude de vous disputer. N’est-ce pas c’est ce que tu avais déclaré», lui a demandé la représentante du parquet. Pape Niang répond par l’affirmative avant de faire part de son désistement.
Entendu Fallou Niang essaie de justifier son acte. «Si je suis monté chez lui, ce n’était pas pour m’en prendre à sa famille. Je voulais chercher ma femme avec qui j’avais des problèmes», a-t-il renseigné. Dans une logique d’apaisement, l’avocat de la partie civile a demandé au tribunal de prendre acte du désistement de son client.
Pour la représentante du ministère public, les faits sont constants. Elle a requis deux mois d’emprisonnement ferme. De son côté, l’avocate de Fallou Niang a demandé aux juges de ne pas suivre le ministère public dans son réquisitoire. Elle a sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Au terme des plaidoiries, le tribunal, après avoir reconnu Fallou Niang coupable des chefs qui lui sont reprochés, lui a infligé une peine de six mois assortis du sursis.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)