ACTUSEN
NewsSociété

Planification familiale : une femme mariée sur cinq a des besoins non satisfaits

Globalement, la demande totale en planification familiale s’élève à 46 % au Sénégal, selon l’Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) de 2023. Cette demande en planification familiale est satisfaite à hauteur de 58 % dont 56% par des méthodes modernes, c’est-à-dire la contraception. Seulement, près d’une femme actuellement en union sur cinq (19 %) a des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

En matière de planification familiale, les indicateurs permettent d’évaluer la demande potentielle en matière de contraception et d’identifier des femmes qui ont des besoins élevés en services de planification familiale. Dans leur rapport, les chercheurs présentent les données concernant les besoins non satisfaits en matière de planification familiale, les besoins qui sont satisfaits et la demande totale en planification familiale parmi les femmes actuellement mariées et parmi les femmes non mariées et sexuellement actives.

Besoins non satisfaits en matière de planification familiale

Selon le rapport, près d’une femme actuellement en union sur cinq (19 %) a des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. À l’opposé, pour environ un quart des femmes (26 %), les besoins en matière de planification familiale par des méthodes modernes sont satisfaits, c’est-à-dire qu’elles utilisent la contraception. Globalement, la demande totale en planification familiale s’élève à 46 %. Cette demande en planification familiale est satisfaite à hauteur de 58 % dont 56 % par des méthodes modernes. La demande totale en planification familiale des femmes non en union et sexuellement actives est nettement plus élevée que celle des femmes en union (84 % contre 46 %). Toutefois, il convient de noter que la demande totale en matière de planification familiale des femmes actuellement en union a peu varié entre 2005 et 2023, passant de 44 % à 46 %.

Chez les femmes de 15–49 ans en union, on note une augmentation régulière de la prévalence contraceptive moderne au détriment des méthodes traditionnelles

Le pourcentage de femmes actuellement en union dont les besoins en matière de planification familiale ne sont pas satisfaits varie de 12 % dans la région de Saint-Louis à 26 % dans celle de Sédhiou. Et en tout, au Sénégal, 27 % des femmes de 15–49 ans en union utilisaient, au moment de l’enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) de 2023, la dernière en date, une méthode contraceptive, en grande majorité une méthode moderne (26 %). La prévalence de la contraception est nettement plus élevée parmi les femmes non en union et sexuellement actives (42 % pour toutes les méthodes et 40 % pour les méthodes modernes). Chez les femmes de 15–49 ans en union, on note une augmentation régulière de la prévalence contraceptive moderne au détriment des méthodes traditionnelles. En effet, la prévalence de la contraception moderne est passée de 10 % en 2005 à 21 % en 2015 et à 26 % en 2023 tandis que la prévalence de la contraception traditionnelle diminue régulièrement depuis 2005. Toutefois, la prévalence contraceptive moderne parmi les femmes actuellement en union est plus élevée en milieu urbain qu’en milieu rural : 33 % contre 20 %. Entre région, elle varie de 36 % à Dakar à 8 % à Tambacounda.

En outre, l’utilisation de la contraception moderne par les femmes en union augmente avec le niveau d’instruction, passant de 23 % chez les femmes n’ayant aucun niveau d’instruction à 29 % chez celles qui ont un niveau moyen/secondaire ou plus.

Actusen.sn

Leave a Comment