Il y a quelques jours, Ousmane Sonko avait annoncé que son parti avait adressé des correspondances à toutes les organisations de défense de droits de l’homme pour les sensibiliser sur tous les cas d’agression dont nous faisons l’objet depuis des années. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la réaction des défenseur de droit de l’homme ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué de presse cosigné, la Rencontre africaine pour le défense des droits de l’homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal se disent préoccupées par la multiplication des arrestations, à Dakar et dans les régions, des activistes et des militants des partis politiques d’opposition. Selon les membres de la société civile, ces arrestations constituent de graves atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de réunion pacifique consacrées par les textes au plan international et national. » Elles doivent cesser immédiatement et les poursuites contre les personnes interpellées doivent être abandonnées. Nous appelons l’État à rompre avec la logique répressive, à respecter et faire respecter scrupuleusement la liberté de réunion pacifique. Nous estimons qu’une manifestation non violente, même non déclarée, ne doit pas être réprimée. Elle a juste besoin d’être encadrée par les forces de sécurité qui doivent agir, en cas de recours à la force, dans le strict respect de la loi et des normes internationales en matière de maintien de l’ordre notamment celles relatives à l’usage des armes à feu. Nous exhortons les autorités sénégalaises à instaurer un dialogue franc avec toutes les forces politiques et sociales du pays pour créer les conditions de paix et favoriser une élection présidentielle libre, démocratique et transparente en 2024″, ont déclaré les membres de la société civile.
Actusen.sn