La chambre criminelle du tribunal de Dakar a statué sur l’affaire Ndjira Sarr, poursuivie pour infanticide et violation des règles de l’inhumation. Au terme des débats, la chambre a disqualifié les faits d’infanticide initialement reprochés en violation des règles de l’inhumation et a condamné l’accusée à une peine d’emprisonnement ferme de 6 mois. La peine est largement couverte par la détention préventive.
Âgée d’une trentaine d’années, Ndjira Sarr est accusée d’avoir mis un terme aux jours de son nouveau-né, après avoir caché la grossesse à tout son entourage. Les faits ont eu lieu en avril 2018 à Grand Yoff. Ce jour-là, les éléments du commissariat de grand Yoff ont été alertés de la découverte d’un corps sans vie d’un nouveau-né qui flottait dans une rigole en face de la mosquée de Arafat. C’est une ménagère qui a fait la découverte macabre. Après un transport sur les lieux des policiers, une enquête a été ouverte et les recoupements ont permis de désigner Ndjira Sarr comme étant celle qui portait une grossesse et qui serait susceptible d’être la mère de cet enfant. Ainsi elle a été cueillie.
Dans un premier temps, elle a déclaré qu’elle n’était pas enceinte. Mais compte tenu des constatations des hommes de l’art et des voisins entendus, elle a été acculée et a fini par avouer être l’auteur de cet acte.
En effet, elle avait contracté cette grossesse des œuvres d’un certain Yankhoba Diémé qu’elle a connu alors qu’elle vivait avec sa tante. Au cours de sa grossesse, elle a quitté sa tante pour aller s’installer chez une tante paternelle, Diè Faye. Cette dernière, en tant que femme avisée, a constaté que sa nièce présentait des signes de grossesse. Elle l’a interrogée à cet effet, mais Ndjira a menti en déclarant qu’elle souffrait d’un fibrome. C’est au cours d’un voyage de la tante, qu’elle a accouché en catimini dans la chambre de cette dernière.
Adja Khoudia Thiam (Actusen.sn)