Toutes les deux sont des commerçantes à leurs heures perdues. Mais à la tombée de la nuit, A. Diouf (26 ans) et R. Kane (34 ans) investissent les rues de Dakar pour vendre, non «des produits de beauté», mais leurs services propres… sans, pour autant, disposer d’un fichier sanitaire. Arrêtées, elles ont été envoyées chez le procureur de Dakar et attendent leur jugement devant le tribunal des flagrants délits de Dakar.
Suite à un appel anonyme qui dénonce la présence de prostituées à une heure tardive à l’entrée du bar le Dimanche, une instruction a été donnée aux éléments de la Brigade de recherches aux fins d’identification et d’interpellation des mises en causes. De retour de mission, les fonctionnaires conduisent et mettent à la disposition du Commissariat de Dieuppeul, pour racolage et non inscription sur le fichier sanitaire, A. Diouf et R. Kane, respectivement âgées de 26 et 34 ans, et domiciliée à Grand Yoff et Parcelles Assainies.
Commerçantes de profession, en ce sens qu’elles s’activent, le jour, dans la vente des produits de beauté, il ressort tout de même de l’enquête préliminaire qu’elles étaient en tenue légère pendant leur interpellation en train de proposer leurs services de prostitution à des hommes également sur place, la nuit du 23 novembre dernier, à 02 heures 30 minutes, aux alentours du bar le Dimanche, sis à Dieuppeul. Soumises à un contrôle de carnet sanitaire, toutes les deux femmes, mères célibataires, ont déclaré n’être pas titulaires de ce fichier.
Ce qu’elles ont déclaré devant les enquêteurs
Devant les enquêteurs, pour justifier sa présence sur les lieux incriminés, A. Diouf, mère de 2 enfants, déclare qu’elle était dans ce bar pour rendre visite à son petit ami du nom de Salif. Aux questions relatives au racolage ainsi qu’au défaut d’un carnet sanitaire, elle répond par la négative, soulignant qu’elle ne savait pas que le métier de prostitution était réglementé au Sénégal. Quant à son acolyte, R. Kane, mère de 4 bouts de bois, elle renseigne d’entrée qu’elle avait arrêté de se prostituer depuis fort longtemps même si elle ne savait pas que son fichier sanitaire était arrivé à expiration. A propos de sa présence sur les lieux, elle indique être aux alentours du bar le Dimanche pour retrouver les personnes qui avaient pris sa marchandise à crédit pour recouvrer son argent.
Sans convaincre les limiers, elles ont été déférées chez le procureur de Dakar. Et aux dernières nouvelles, elles seront présentées devant la barre des flagrants délits pour racolage et non inscription sur le fichier sanitaire.
Actusen.sn
