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Reconnus coupables d’usurpation de fonction et de violence et voie de fait : deux anciens gardes rapprochés de Barth’ s’en sortent avec le sursis

Six (6) mois assortis du sursis ! C’est la peine que le juge du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar a infligé, hier, à Samba Laobé Diagne, René Badji et Pape Cheikh Mboup. Ils sont reconnus coupables d’usurpation de fonction, de violence et voie de fait au préjudice de Maty Bâ et Anna Sy.

Hier, à la barre du tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar, comparaissaient les sieurs Samba Laobé Diagne, René Badji et Pape Cheikh Mboup. Ils répondaient des faits d’usurpation de fonction, de violence et voie de fait au préjudice de Maty Bâ et Anna Sy. En effet, ces dernières avaient un contentieux avec le premier nommé. Celui-ci, agent immobilier de location devait les expulser de la maison qu’il leur avait louée.

C’est ainsi que les parties civiles ont fait un recours auprès du tribunal et ont eu gain de cause en bénéficiant d’un prolongement qui devrait expirer le 17 juin prochain. Mais avant cette date susmentionnée, Samba Laobé Diagne a engagé deux gardes rapprochés, en l’occurrence René Badji et Pape Cheikh Mboup, qui les ont expulsés Manu militari. Ils ont brandi des documents en se faisant passer pour des huissiers avant de jeter leurs bagages dehors. Selon la plaignante Maty Bâ, elle a trouvé tous ses bagages dehors dont sa table à manger qui a été cassée.

Prévenu d’avoir aidé et assisté René Badji et Pape Cheikh Mboup à exercer des violences sur les parties civiles, Samba Laobé Diagne a tout nié en bloc. À l’en croire, ces deux filles à qui il a loué une des maisons de son agence sont restées plusieurs mois sans s’acquitter du paiement. C’est sur ses entrefaites qu’il leur a soumis un préavis de congé.

Mais, raconte-t-il, le délai est arrivé à expiration sans qu’elle ne libère l’appartement. C’est ainsi qu’il a alors fait appel aux services des deux gardes rapprochés cheikh et André pour qu’ils procèdent à leur expulsion. «L’agence, je l’ai héritée de mon père. Je ne maîtrise pas à fond le métier. Je pensais que je pouvais les expulser comme le délai est arrivé en expiration», s’est-il défendu.

Entendu à son tour, Pape Cheikh Mboup a partiellement reconnu les faits. Selon lui, il ne s’est jamais fait passer pour un huissier. «Je me suis présenté avec la carte de sécurité privée. Le vendredi, je suis passé en premier pour leur informer que je procéderai à leur délogement durant le week-end. Le papier que je leur ai montré, c’est Samba qui me l’a remis et j’ai juste suivi ses instructions. Le samedi, quand j’ai toqué à la porte, c’est la bonne qui m’a ouvert la porte. Je lui ai montré le papier, puis j’ai procédé à l’expulsion comme convenu. Je ne me suis pas présenté comme huissier encore mois gendarmerie».

Selon lui, il n’a pas pris la peine de lire le papier. «Je suis garde rapproché. J’ai travaillé plus de 10 ans avec le maire de Dakar Barthélémy Dias. J’ai de l’expérience car j’ai participé à plusieurs déguerpissements», renseigne le prévenu.

Convaincu de la constance des faits, le délégué du procureur a requis contre eux une peine assortie du sursis d’un an. Les conseils de la défense, Mes DAF et Khoureychi Bâ, ont sollicité la clémence du tribunal. «Cette audience sera pédagogique pour nos gardes rapprochés et surtout pour le gérant de la société immobilière. Aujourd’hui ils vont comprendre que quand ils ont un congé d’expulsion, ils doivent aller au tribunal mais, ils ne peuvent pas vous faire justice soi-même», plaide Me Daff.

Finalement, le juge après avoir délibéré conformément à la loi, a reconnu les prévenus coupables avant de les condamner, chacun, à une peine de 6 mois assortie du sursis. Ils doivent également payer, chacun, une amende ferme de 100.000 francs CFA.

Adja K. THIAM (Actusen.sn)

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