Bis repetita ! Après la plainte des syndicats des enseignants pour non respect du droit à la grève, l’Etat du Sénégal doit à nouveau, faire face à une autre plainte. Cette fois-ci, ce sont les mouvements de la société civile regroupés au sein du M23, la plateforme pour le « patriotisme économique » et l’Intersyndicale de la Sonatel, qui comptent passer à l’acte dans le cadre du renouvellement du contrat de la société de téléphonie. Outre la plainte, les organisations de la société civile et l’Intersyndicale de la Sonatel marchent le 28 juillet courant.
« On va former un vaste pool d’avocats qui vont étudier le dossier. Aujourd’hui, on n’a pas les textes. Mais juste un communiqué de la Sonatel et non un décret présidentiel. Il faut que le décret sorte. Après quoi, on saura la posture à adopter. Nous ne sommes pas d’accord pour une recolonisation avec la complicité de nos élites », a, vigoureusement réagi, ce jeudi, le Secrétaire général du M23, Mamadou Mbodj.
« Macky Sall ne doit pas signer le décret d’approbation »
« Nous pensons que ce renouvellement ponctué de tortuosités ne doit pas être accepté. Nous demandons à Macky Sall de ne pas signer le décret d’approbation et à tous les Sénégalais de se mobiliser pour que ce décret ne soit pas signé avant évaluation de la Sonatel », a-t-il alerté.
Pour Mamadou Mbodj, la sanction portée par l’Agence de régulation des télécommunications et Postes (Artp) contre la Sonatel montre à quel point France Telecom a violé les lois du Sénégal en faisant fi des mises en demeure depuis 2014.
« Une évaluation aurait permis de déceler les manquements par rapport au cahier de charge. Cette concession profite aux Français et non aux Senégalais. C’est très grave. C’est une violation des procédures et des dispositions prises de la Convention de concession qui stipulait que pour renouveler après 20 ans, il faut le faire pour une durée de 5 ans.
Gaston MANSALY (Actusen.com)