La Direction de Ecotra est sortie de mutisme pour apporter des précisions suite à l’information selon laquelle un de ses agents a fait irruption chez la mère de Ousmane Sonko, Khady Ngom, à Ziguinchor en proférant des insultes et des menaces. «Tout d’abord, il est important de noter que M. Ndiaye n’était pas en possession d’une arme de poing, comme mentionné entre guillemets dans votre article. Pour être encore plus précis, il ne détenait même pas de couteau», précise-t-elle en s’adressant au Directeur de Publication du journal ‘’L’Observateur’’ qui a relaté l’information. Selon la direction de Ecotra, «l’acte de M. Ndiaye n’était en aucun cas motivé par la violence, mais bien par le désespoir. Son cri devant la maison familiale de Ousmane Sonko était l’expression de son inquiétude face à l’effondrement imminent de son entreprise, une situation qui, je vais l’expliquer, s’inscrit dans un contexte plus large».
«M. Ndiaye n’était pas en possession d’une arme de poing et ne détenait même pas de couteau. Son acte n’était en aucun cas motivé par la violence, mais bien par le désespoir. Son cri devant la maison familiale de Ousmane Sonko était l’expression de son inquiétude face à l’effondrement imminent de son entreprise»
Qui est Ameth Ndiaye ? La direction de Ecotra explique que ce dernier est un homme dont le parcours est marqué par la résilience et la détermination. «Très jeune, il a été témoin du meurtre brutal de son père, alors préfet, égorgé sous ses yeux dans son propre véhicule. Malgré ce drame, il a trouvé la force d’avancer grâce au soutien indéfectible de sa mère, qui lui servait de pilier. Malheureusement, quelques années plus tard, accablée par la douleur de la perte de son mari, sa mère est décédée à son tour, laissant Ahmeth orphelin», précise Ecotra. Pourtant, loin de se laisser abattre, poursuit le document, «il a poursuivi son chemin avec dignité, décrochant brillamment son diplôme à l’École Polytechnique de Thiès, où il fut major de sa promotion. C’est à cette période qu’il a enfin entrevu une lumière au bout du tunnel en intégrant l’entreprise Ecotra».
«Après le décès de ses deux parents, Ahmeth Ndiaye a poursuivi son chemin avec dignité, décrochant brillamment son diplôme à l’École Polytechnique de Thiès, où il fut major de sa promotion. C’est à cette période qu’il a enfin entrevu une lumière au bout du tunnel en intégrant l’entreprise Ecotra. Il s’est imprégné de la rigueur et de la discipline qui caractérisent leur travail, allant même jusqu’à travailler les dimanches. C’est d’ailleurs ce dévouement qui explique qu’il roulait avec un véhicule 4×4 appartenant à l’entreprise, tout comme tous les directeurs de la société»
Grâce à son travail acharné et son engagement sans faille, souligne la direction de Ecotra, il a gravi les échelons, passant de simple stagiaire à chef de service, puis chef de département, jusqu’à devenir directeur du building, gérant un portefeuille de marchés de plus de 20 milliards de francs CFA. «Dans le cadre du programme de transfert de compétences initié par Abdoulaye Sylla, Ecotra a bénéficié du savoir-faire d’ingénieurs vétérans allemands, auprès desquels Ahmeth a perfectionné ses compétences. Il s’est imprégné de la rigueur et de la discipline qui caractérisent leur travail, allant même jusqu’à travailler les dimanches. C’est d’ailleurs ce dévouement qui explique qu’il roulait avec un véhicule 4×4 appartenant à l’entreprise, tout comme tous les directeurs de la société», lit-on.
«Le véritable motif de la présence de M. Ndiaye devant la maison de Sonko n’avait rien à voir avec une quelconque menace de mort. Il s’agissait d’un appel au secours, un cri d’alarme face à une situation critique : les 1500 employés d’Ecotra n’ont pas perçu leur salaire depuis six mois, une crise directement liée au non-paiement de la dette publique par l’État du Sénégal»
La direction de Ecotra précise que «le véritable motif de la présence de M. Ndiaye devant la maison de M. Sonko n’avait rien à voir avec une quelconque menace de mort. Il s’agissait d’un appel au secours, un cri d’alarme face à une situation critique : les 1500 employés d’Ecotra n’ont pas perçu leur salaire depuis six mois, une crise directement liée au non-paiement de la dette publique par l’État du Sénégal». «Ce contexte de précarité extrême, qui impacte non seulement M. Ndiaye mais aussi des milliers de familles, explique son geste de désespoir. Il n’a jamais eu l’intention de semer la violence, mais simplement d’attirer l’attention sur une situation qui menace la survie d’une entreprise et de ses employés», conclut le document.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)