L’affaire dite Madiambal Diagne est loin de connaître son épilogue. Après les dénonciations dans les réseaux sociaux et dans la presse, un collectif a décidé de porter le combat devant les juridictions compétentes. D’ailleurs, une plainte a été déposée ce matin devant le procureur de la République pour diffusion répétée de fausses nouvelles, l’allégation diffamatoire contre d’honnêtes et paisibles citoyens d’une même ethnie, tentative de jeter le discrédit sur une ethnie et une partie de la population, apologie de la haine, atteinte à l’unité nationale et à la paix civile. « Nous demandons au procureur de la République une fois d’être procureur de la République et non procureur d’un clan ou d’un parti. Parce que nous avons constaté quand il s’agit d’une plainte d’une personne qui dérange le pouvoir, le procureur a une célérité extraordinaire mais quand il s’agit d’une plainte qui vise quelqu’un de l’APR ou bien quelqu’un qui a un lien avec le pouvoir, nous sentons un certain immobilisme. Nous ne pouvons pas accepter d’être dans un pays où on a deux citoyens : un qu’on punit parce qu’il est de l’autre côté et un autre passe-droit parce qu’ayant une carte de l’APR ou bien il est de connivence avec le régime », a précisé Alioune Badara Mboup, mandataire dudit collectif.
Loin de se limiter à cela, ledit collectif a aussi déposé une plainte devant le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED). Pour Alioune Badara Mboup, il est inconcevable que « des gens, tapis dans l’ombre, puissent utiliser la presse pour déstabiliser la cohésion sociale ».
Actusen.sn