Sa meilleure réponse, il l’a apporte chaque week-end depuis le début de saison, en étant co-meilleur buteur de Liga avec 16 buts (comme Lionel Messi), et leader du championnat avec l’Atlético. Mais Luis Suarez, sans surprise, n’a toujours pas digéré la façon dont il avait dû quitter le FC Barcelone l’été dernier. “Ce qui m’a vraiment dérangé, c’est qu’ils disent que j’étais trop vieux et que je ne pouvais plus jouer au haut niveau”, raconte l’Uruguayen dans les colonnes de France Football.

Le « Pistolero » en profite ainsi pour régler ses comptes avec ceux qui qui l’ont contraint à quitter un club où il a passé six belles années, entre 2014 et 2020. « Evidemment, que Lionel Messi me manque, c’est mon ami, dit-il. Mais l’entraîneur, lui, ne me manque certainement pas. » Suarez en veut donc à Ronald Koeman, qui n’a pas souhaité s’appuyer sur lui à son arrivée sur le banc du Barça en août dernier. Un mois plus tard, après avoir flirté avec la Juventus, Suarez s’est engagé avec l’Atlético. Un transfert que le Barça souhaitait vraiment: le club catalan n’a pas hésité à accepter de payer encore une partie du salaire du joueur, bien qu’il joue pour un concurrent direct en Liga.

« On ne voulait plus de moi »

Bref, le grand perdant dans cette histoire n’est sûrement pas Suarez lui-même, qui a réussi à rebondir. « D’un côté, ce changement était bienvenu car, après tout ce que j’avais vécu au Barça, et vu la manière dont cela s’est passé, j’avais envie de changer, explique-t-il. Le plus difficile c’est quand vous avez une famille qui, depuis six ans, est habituée à vivre au même endroit. Devoir expliquer à mes enfants qu’on va changer alors qu’ils ont leurs amis et leurs habitudes à Barcelone, ça, c’était le plus difficile. D’autant plus durant une pandémie, avec les difficultés actuelles, notamment pour se sociabiliser avec les gens ici, à Madrid. Cela complique les choses, c’est impossible de faire des activités extra-scolaires avec les enfants, on doit rester à la maison. Leurs amis leur manquent, comme la famille de ma femme à Barcelone lui manque. Mais il faut voir aussi le côté positif : je n’allais pas être heureux là où on ne voulait plus de moi. Maintenant, ma famille sent que je suis heureux et c’est le principal. » Et tout le monde ne peut pas en dire autant à Barcelone en ce moment…