Theresa May entre dans le vif du sujet. Nommée en fin d’après-midi hier, à Buckingham Palace, quelques minutes après que David Cameron eut remis sa démission, elle a tout de suite rejoint le 10, Downing Street pour distribuer les portefeuilles les plus importants d’un gouvernement marqué par le camp pro-Brexit.
Philip Hammond, ancien ministre des Affaires étrangères, a été le premier à être nommé, au portefeuille des Finances, signant la disgrâce de George Osborne, fidèle lieutenant de David Cameron.
Signe de l’immense tâche qui attend son gouvernement la chef du gouvernement, qui a promis de « relever le défi », a créé un ministère entièrement dédié au Brexit dont David Davis, un ancien secrétaire d’État aux Affaires européennes, aura la charge.
Mais c’est l’arrivée de Boris Johnson aux affaires étrangères qui crée la plus grande surprise de ce gouvernement. L’ancien maire de Londres, principal meneur des pro-Brexit pendant la campagne pour le référendum, que beaucoup pensaient grillé après qu’il a renoncé à briguer le post suprême obtient finalement les clés du Foreign Office.
Les dirigeants européens souhaitent un Brexit rapide
À peine investie mercredi, Theresa May, la première femme à diriger le gouvernement britannique depuis Margaret Thatcher, a été soumise à la pression de dirigeants européens pour mettre en œuvre le Brexit.
« J’ai hâte de travailler étroitement avec vous et d’apprendre vos intentions à ce sujet », a réagi le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à peine la nomination de Theresa May officielle.
De son côté, le président français François Hollande a réitéré son souhait de voir les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l’UE être « engagées le plus rapidement possible », lors d’un entretien téléphonique avec Theresa May.
Un « sommet ou une rencontre » sur les suites du Brexit entre le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Matteo Renzi doit se tenir fin août en Italie.
La 54e Première ministre du pays est une eurosceptique qui avait rejoint le camp du maintien dans l’UE pendant la campagne référendaire. Elle n’a pas dévoilé son calendrier lors de sa première allocution dans ses nouvelles fonctions. Elle avait prévenu auparavant qu’elle ne comptait pas activer l’article 50 du Traité de Lisbonne – qui lance le processus de sortie de l’UE – avant la fin de l’année.
Actusen.com avec france24.com